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janvier 16, 2023 by Quentinprod

La jeune artiste croate Lu Jakelić est de retour dans les bacs et continue son ascension sur la scène croate grâce à son nouvel album « Šesto Čulo« .

Nous l’avions découverte à l’occasion de la parution de son premier album en 2019, un album qui avait fait sensation sur la scène croate.

La jeune Lu Jakelić – Lucija de son prénom – débarquait avec la ferme intention de se faire une place parmi les artistes les plus en vue du pays. Elle y est parvenue, grâce notamment au soutien de poids du label historique Croatia Records qui l’a repérée et produite.

Cet album « Sve O Čemu Sam Šutjela » s’est en effet hissé en haut des charts durant de très nombreuses semaines, mettant alors cette jeune autrice compositrice interprète et guitariste sur le devant de la scène.

Šesto Čulo, deuxième album de Lu Jakelić

lu jakelic sesto culo 1

Trois ans après, Lu Jakelić est passée par la difficile étape du deuxième disque. Toujours le plus attendu lorsque le premier fut un énorme succès. Comment ne pas décevoir, comment faire encore mieux ?

De nouveau porté par Croatia Records, « Šesto Čulo » impose encore un peu plus la patte sonore de Lu Jakelić avec un album plus abouti musicalement, plus ambitieux dans ses choix, et surtout une voix plus affirmée.

Ne passez pas à côté de ce très bel album et de cette sublime voix !

Enregistré en deux semaines dans une maison au milieu de la forêt de Đurđevac – région d’origine de Lu Jakelić au nord du pays près de la frontière hongroise, ce deuxième disque au grand succès commercial est décrit comme l’un des meilleurs albums de l’année en Croatie !

Pour l’anecdote, c’est le batteur Senad Šuta des célèbres Dubioza Kolektiv qui joue sur l’album !

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Classé sous :Musique, Croatie Balisé avec :#musique

décembre 22, 2022 by Quentinprod

Le célèbre groupe moldave Alternosfera vient de sortir son tout nouveau clip : « Bonjour Madame », pour nous faire patienter jusqu’à la sortie de leur nouvel album.

Alternosfera groupe emblématique en Moldavie

Alternosfera est un groupe que nous suivons avec attention depuis plusieurs années. Groupe emblématique de la scène moldave, il se forme dans la capitale Chisinau en 1998 et lance leur premier album en 2005.

L’excellent « Arhitectul Din Babel » est leur dernier album en date, sorti en 2019. Mais son successeur, leur septième album, devrait nous arriver dans les oreilles courant 2023.

Pour nous faire patienter jusque là, Alternosfera vient de lancer le clip du tout premier single, « Bonjour Madame », en français dans le texte s’il vous plait !

Les clips du groupe se caractérisent par une esthétique visuelle toujours très travaillée, réalisés tels des courts métrages, comme en témoignent les sublimes « Fantanile » et « Amanet » extraits de leur précédent disque.

Ce tout nouveau clip « Bonjour Madame » reste dans la pure tradition de l’univers visuel et musical d’Alternosfera, mettant en avant la mélodie au piano et le lyrisme de la langue roumaine.

La langue roumaine oui, car c’est également la langue officielle de la République de Moldavie ! Et c’est l’une des actrices les plus célèbres de Roumanie, Raluca Aprodu, qui tient le premier rôle dans ce clip.

Alternosfera en tournée acoustique !

Groupe de scène avant tout, Alternosfera prouve sa maîtrise du live avec un show particulièrement percutant dont nous avions pu être témoin lors du festival Electric Castle en 2021.

Mais avant de partir défendre ce très attendu nouvel album sur scène – dont la date de sortie n’a pas encore été annoncée – Marcel Bostan et ses accolytes se sont lancés dans un projet scénique inédit baptisé « Theatroll« , consistant à réarranger leur répertoire en acoustique accompagné d’un orchestre à cordes, dans les plus beaux théâtres de Roumanie et de Moldavie.

Une magnifique occasion de redécouvrir tous les tubes du groupe, parmi lesquels Oraşul 511, Ploile nu vin, Flori de mai, Haosoleu ou encore Lucis.

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Classé sous :Musique, Moldavie Balisé avec :#musique

décembre 13, 2022 by Quentinprod

Jazzycolors 2022 – Retour sur la vingtième édition de ce festival international de Jazz organisé par le Ficep, qui s’est tenu du 3 novembre au 3 décembre dans les centres culturels étrangers de Paris.

Jazzycolors est le festival de la découverte et de l’inattendu, et cette édition n’a en rien dérogé à la règle. Mise à part quelques têtes d’affiches, les Centres Culturels proposent des artistes reconnus dans leur pays mais qui ne le sont pas chez nous. Un privilège donc de découvrir ces artistes, parfois emblématiques, dans des conditions privilégiées avec une véritable proximité avec les artistes.

Cette année nous avons voulu mettre davantage en avant ceux qui font l’identité, la force et le caractère unique de ce festival : les centres culturels qui ont accueillis ces 21 concerts, coordonnés par le FICEP (Forum des Instituts Culturels Etrangers de Paris) qui organise le festival.

Certains centres qui n’ont pas les infrastructures nécessaires à la tenue d’un concert sont accueillis chez les autres le temps d’une soirée. C’est ça l’esprit de Jazzycolors et c’est cela que nous apprécions tout particulièrement. De semaines en semaines nous avons pu être le témoin de cette solidarité et collaboration entre les différents pays participants, avec au final une édition d’une très grande qualité et diversité.

Ils sont 9 à s’être partagés les 21 concerts de la programmation 2022, plus un tout nouveau lieu partenaire, l’Entrepôt. Nous avons choisi de vous les présenter à travers les concerts qui nous ont particulièrement marqué parmi la programmation 2022.

JORG LEICHTFRIED TRIO feat ZDENEK TOMANEK Jazzycolors Centre Tcheque 4 novembre 2022 3 1

LE CENTRE TCHEQUE, Le berceau

Jazzycolors n’existerait pas sans le Centre Tchèque, car c’est ici en 2002, dans les locaux du 18 rue Bonaparte au coeur de Saint Germain des Prés, qu’est née l’idée de ce festival.

Un an plus tard Jazzycolors était lancé.

20 ans plus tard, l’actuel directeur du centre, Jiří Hnilica, perpétue cette histoire en accueillant chaque année plusieurs concerts dans le désormais célèbre Paris Prague Jazz Club, dans les sous sols du Centre Tchèque.

Durant cette édition 2022, cette superbe cave voutée à l’ambiance comme nulle autre pareille a vu se produire 4 formations de différentes nationalités, de l’Autriche à l’Irlande en passant évidemment par la République Tchèque.

On retiendra notamment la superbe prestation du duo tchèque Tara Fuki, qui nous a charmé avec ses deux voix en dialogue avec les mélodies sorties de leurs violoncelles.

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Tara Fuki, Jazzycolors 2022
JORG LEICHTFRIED TRIO feat ZDENEK TOMANEK Jazzycolors Centre Tcheque 4 novembre 2022 5
Jörg Leichtfried (Autriche), Jazzycolors 2022

JORG LEICHTFRIED TRIO feat ZDENEK TOMANEK Jazzycolors Centre Tcheque 4 novembre 2022 1
Jörg Leichtfried feat. Zdenek Tomanek (République Tchèque), Jazzycolors 2022

L’INSTITUT LISZT, l’historique

Le centre culturel Hongrois, récemment renommé Institut Liszt, fait lui aussi partie de l’identité de Jazzycolors depuis de très nombreuses années, lui qui accueille régulièrement les concerts d’ouverture ou de clôture. Il faut dire que la salle de concerts a de quoi séduire les mélomanes avertis.

« L’un des meilleurs pianos de Paris« , comme aime le dire le parrain du festival, Bojan Z. 

C’est donc naturellement sur ce magnifique Steinway & Sons que notre cher pianiste franco serbe a lancé avec panache cette édition anniversaire.

Lui qui aime proposer chaque année un concept inédit, comme il nous le disait dans l’interview qu’il nous avait accordé en 2019, nous a proposé cette année un piano solo agrémenté de boucles électro, toujours accompagné de son fidèle « xénophone » : un Fender Rhodes que Bojan a lui même trafiqué pour en sortir un son reconnaissable entre mille. 

Bojan Z Ouverture Jazzycolors Institut Liszt 3 novembre 2022 2

Bojan Z Ouverture Jazzycolors Institut Liszt 3 novembre 2022 7
Bojan Z Ouverture Jazzycolors Institut Liszt 3 novembre 2022 15

Quelques jours plus tard c’est le Luxembourg qui a investi les lieux avec le trio Dock In Absolute. La scène jazz luxembourgeoise est foisonnante et mérite que l’on s’y intéresse, et s’exporte d’ailleurs bien plus à l’étranger que sur son propre territoire, comme en témoigne la venue de la télévision luxembourgeoise RTL présente ce soir là pour interviewer ce trio dans le cadre d’un reportage sur la nouvelle scène jazz du Grand Duché.

Le trio créé autour du pianiste Jean Philippe Koch nous a proposé des extraits de son dernier album « Unlikely », ainsi que des extraits de son troisième album qui sortira dans quelques mois. On y retrouve des sonorités qui ne sont pas sans rappeler le jazz scandinave à la Esbjörn Svensson ou le son des groupes anglais Gogo Penguin ou Mammal Hands.

Un vrai coup de coeur !

Dock In Absolute Institut Liszt Festival Jazzycolors 09 novembre 2022 7
Dock In Absolute Institut Liszt Festival Jazzycolors 09 novembre 2022 17

Dock In Absolute Institut Liszt Festival Jazzycolors 09 novembre 2022 4
Dock In Absolute, Jazzycolors 2022

L’Institut Liszt a particulièrement soigné la soirée de clôture en ses lieux, en invitant l’un des meilleurs pianistes du pays, Kalman Olah, dont la réputation internationale n’est plus à faire.

Accompagné notamment par l’un des plus grands batteurs hongrois, Elemer Balasz (qui avait participé à l’édition « virtuelle » de Jazzycolors en 2020 avec son propre groupe), Kalman Olah et son quartet ont proposé un jazz de très grande facture pour mettre un point final à cette vingtième édition, avec des morceaux issus notamment de leur dernier album « Mosaïcs ».

MG 9792 5
Kalman Olah et son quartet, Jazzycolors 2022
Ferdinando Romano Jazzycolors 28 novembre 2022 6
Le contrebassiste italien Ferdinando Romano, Jazzycolors 2022
Ferdinando Romano Jazzycolors 28 novembre 2022 1
Le contrebassiste italien Ferdinando Romano et son quintet à l’Institut Liszt, Jazzycolors 2022

Le Goethe Institut, le fidèle allié

Il serait fort dommage de ne pas profiter du très bel auditorium du Goethe Institut, le centre culturel allemand situé dans le quartier d’Iéna.

Une scène qui voit chaque année défiler plusieurs artistes de différents pays, qui témoigne donc de cette volonté d’ouverture et d’entraide entre centres culturels étrangers membres du FICEP.

Suisse, Allemagne, Pologne et Ukraine ont donc pu avoir le plaisir de faire résonner leurs notes et leurs textes dans cette salle à l’acoustique travaillée.

Yumi Ito Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 7
Yumi Ito, Jazzycolors 2022
Yumi Ito Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 3
Yumi Ito, Jazzycolors 2022

Yumi Ito Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 1
Yumi Ito, Jazzycolors 2022

Incontestablement l’une des têtes d’affiche de ce festival, la venue à Paris de Nils Wogram était à ne pas rater.

Le tromboniste allemand, considéré comme l’un des meilleurs actuellement, est habitué des scènes françaises avec le célèbre Michel Portal, mais c’est la première fois qu’il présente son propre projet « Nostalgia » à Paris. Accompagné de deux grands noms du jazz européen, le batteur serbe Dejan Terzic et l’organiste Arno Krijger, ils nous ont joué notamment leur cinquième album « Things we like to hear ». Du grand art, assurément.

Nils Wogram Nostalgia Trio Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 3
Nils Wogram, Jazzycolors 2022
Nils Wogram Nostalgia Trio Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 9
Dejan Terzic, Jazzycolors 2022

Nils Wogram Nostalgia Trio Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 1
Arno Krijger – Nils Wogram – Dejan Terzic, Jazzycolors 2022

Stars en leur pays, Dagadana était attendu comme l’un des temps forts de cette vingtième édition, et ce concert a largement tenu ses promesses. Avec leurs coiffes traditionnelles Houtsoules (peuple des Carpates du sud de l’Ukraine), la polonaise Daga et l’ukrainienne Dana ont enchainé les titres en polonais et en ukrainien à travers une musique où sonorités traditionnelles et sons électros se mélangent dans une sublime harmonie vocale.

Une très très belle découverte que l’on peut poursuivre avec l’écoute de leur dernier album « Tobie« , ou de leur disque « Meridian 68 » devenu emblématique dans la carrière de ce groupe basé en Pologne.

Dagadana Jazzycolors 22 novembre 2022 17
Dagadana Jazzycolors 22 novembre 2022 5
Dagadana Jazzycolors 22 novembre 2022 4

Dagadana Jazzycolors 22 novembre 2022 7
Dagadana, Jazzycolors 2022

Très attendu, le concert présenté par le Printemps Ukrainien en lien avec l’Institut Ukrainien a forcément eu une résonance très particulière ce soir là.

C’est dans une salle comble que la pianiste Nataliya Lebedeva et la chanteuse Laura Marti ont proposé un programme tout en émotion. Artistes reconnues dans leur pays (Nataliya Lebedeva est considérée comme l’une des plus grandes pianistes ukrainiennes) avec leurs propres projets, elles ont néanmoins l’habitude de travailler ensemble et ont créé spécialement cette année un récital qu’elles jouent à travers l’Europe. Notamment en Allemagne où elles résident depuis quelques mois, dans le but de récolter des fonds pour soutenir la résistance ukrainienne dans la guerre qui frappe le pays depuis le mois de mars.

Elles nous ont proposé plusieurs morceaux en anglais issus d’un disque enregistré cette année en Allemagne avec plusieurs musiciens ukrainiens : un disque dont la sortie est prévue au printemps.

Mais aussi des réarrangements de morceaux traditionnels ukrainiens (et une chanson en arménien en ouverture, en hommage à ses racines arméniennes), avant de terminer leur concert par une reprise de « C’est si bon » d’Yves Montand : un clin d’oeil à cette langue française que Laura Marti découvre toute petite avec un disque d’Edith Piaf trouvé par sa mère.

Une soirée riche en émotions, dont l’écho de l’actualité résonne encore plus fort avec l’interprétation incroyable des textes chantés par Laura Marti, accompagnée de la virtuosité de Nataliya Lebedeva au piano.

Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 3
Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 2

Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 8
Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 9

Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 11
Nataliya Lebedeva & Laura Marti, Jazzycolors 2022

Le Centre Culturel Irlandais, le quartier général

Situé au coeur du quartier latin dans le Collège des Irlandais, à deux pas du Panthéon, le Centre Culturel Irlandais est depuis 2002 le lieu de référence pour tous les amoureux de la culture irlandaise. Avec son incroyable cour intérieure, c’est aussi le coeur de Jazzycolors, puisque les bureaux du FICEP y sont installés, non loin de celui de la directrice Nora Hickey M’Sichili qui officie aussi comme présidente du FICEP depuis plusieurs années.

C’est dans la Chapelle Saint Patrick que Jazzycolors prend chaque année ses quartiers.

Cette année encore l’Ambassade d’Estonie nous a proposé un beau concert avec la chanteuse Susanna Aleksandra, qui nous a présenté son dernier album « The Siren », qui compte parmi les albums de jazz les plus prisés de l’année en Estonie.

L’Institut Culturel Italien, le majestueux

Jazzycolors est aussi l’occasion de pénétrer dans de magnifiques hôtels particuliers, que ce soit des Ambassades ou des Centres Culturels.

L’Institut Culturel Italien de Paris, situé face à l’Hôtel de Matignon, fait partie de ces lieux.

Grands salons d’apparat, dorures du sol au plafond, piano Fazioli plein centre… Quel magnifique écrin de choix pour mettre en lumière un petit pays très peu représenté : le Kosovo. C’est ici que le Centre Culturel du Kosovo a été invité à présenter son concert pour sa première participation au festival Jazzycolors.

Et quel concert ! Les adjectifs manquent pour qualifier ce que l’on a pu entendre ce soir là. Un dialogue très original entre le piano d’Arbend Ramadani et la guitare électrique d’Armend Xhaferi.

Baptisé « No frame », les deux musiciens ont souhaité « sortir du cadre » et dépasser les lignes, les frontières, pour se laisser naviguer là où l’inspiration du moment les amène. Finesse du jeu et de la mélodie, émotion à chaque note, les deux compères ont largement conquis le public, en présence de l’Ambassadeur du Kosovo en France : SE Mehdi Halimi. Magique !

Un projet tout frais puisqu’un premier album devrait prochainement sortir, nous vous en reparlerons !

Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 17
Armend Ramadani & Arbend Xhaferi, Jazzycolors 2022

Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 12
Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 18

Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 6 1
Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 5 1

Maison du Danemark, le Bicolore

Direction les Champs Elysées où la nouvelle salle de concerts de la Maison du Danemark a accueilli le festival deux jours de suite dans le cadre de ses soirées Jazz Danois avec deux projets issus de la nouvelle scène danoise qui fait exploser les frontières du jazz vers de nouveaux horizons. On retiendra surtout l’inoubliable prestation de Ginne Marker.

Incontestablement l’une des plus belles découvertes de l’année, quelle joie de la retrouver une nouvelle fois à Paris cette année, après un merveilleux concert en juin dernier au mythique Jazz Club Etoile.

La chanteuse et guitariste nous a offert un moment d’anthologie autour de son dernier album « Ulteria« , accompagnée entre autres par Aske Jacoby (considéré comme l’un des plus grands guitaristes danois) et par le bassiste français Laurent Vernerey (Johnny Hallyday, Claude Nougaro etc), devant une foule venue en masse applaudir cette étoile montante de la scène danoise.

Une artiste à suivre assurément, et à voir sur scène pour découvrir toute l’étendue de son talent de songwritter et de guitariste.

Ginne Marker Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 12 novembre 2022 5
Ginne Marker Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 12 novembre 2022 10

Ginne Marker Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 12 novembre 2022 11 1
Ginne Marker, Jazzycolors 2022

Astrid Engberg Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 11 novembre 2022 9
Astrid Engberg, Jazzycolors 2022
Astrid Engberg Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 11 novembre 2022 1
Astrid Engberg, Jazzycolors 2022

Institut Suédois, l’intimiste

Situé dans le Marais, l’Institut Suédois est une véritable institution. Ouvert en 1971, c’est l’unique centre culturel que possède la Suède à l’étranger. C’est donc dans la salle de concerts de l’Hôtel de Marle que s’est déroulé l’un des moments forts de cette édition : une véritable création pour Jazzycolors !

Si d’ordinaire les groupes viennent proposer leurs projets, il arrive parfois que l’on nous propose de l’inédit.

La rencontre entre le renommé pianiste suédois Mattias Nillsson et l’emblématique chanteur slovaque Marcel Palonder (qui a notamment fondé le premier club de jazz à Bratislava après la Révolution de Velours de 1989), en était une.

Le cadre intimiste et feutré de l’Institut Suédois était parfait pour mettre en lumière ce sublime dialogue suédo-slovaque créé spécialement pour l’occasion, autour de standards de premier choix (April in Paris, Blackbird…) et de compositions des deux artistes.

Mattias Nilsson feat. Marcel Palonder Jazzycolors 24 novembre 2022 6
Mattias Nilsson feat. Marcel Palonder Jazzycolors 24 novembre 2022 4

Mattias Nilsson feat. Marcel Palonder Jazzycolors 24 novembre 2022 2 1
Mattias Nilsson & Marcel Palonder, Jazzycolors 2022

Centre Culturel de Serbie

Habitué des programmations de Jazzycolors, le Centre Culturel de Serbie, idéalement situé face au Centre Pompidou, nous a offert un très beau moment d’évasion avec les belgradois de Schime.

Le quintet, venu à 4 ce soir, nous a proposé des extraits de leur dernier album enregistré avec un orchestre à cordes de 19 musiciens, autour des compositions du saxophoniste Luka Ignjatović mais aussi du pianiste Sava Miletić.

Un groupe Est Européen qui sonne très occidental et que nous pourrions retrouver dans la chaleur des clubs new yorkais, voilà encore un groupe qui a conquis le public du festival par la qualité et la générosité de son jeux !

Schime CC Serbie Jazzycolors 19 novembre 2022 11
Schime CC Serbie Jazzycolors 19 novembre 2022 12
Schime CC Serbie Jazzycolors 19 novembre 2022 13

Schime CC Serbie Jazzycolors 19 novembre 2022 3
Schime, Jazzycolors 2022

Le Centre Culturel Coréen, l’invité venu de loin

Parmi les 21 concerts proposés cette année, le Centre Coréen est le seul extra européen a avoir accueilli une soirée Jazzycolors (le Centre Culturel Canadien n’ayant finalement pas pu participer).

Cette année c’est l’Institut Culturel Bulgare qui a investi les lieux et son bel auditorium, pour nous présenter un grand nom du jazz bulgare : le pianiste Vassil Spassov.

Venu en trio, il nous a proposé un jazz finalement assez classique dans sa forme mais d’une vraie richesse musicale. Il nous aura fait un beau cadeau en interprétant un morceau spécialement composé pour ce concert, « Autumn in Paris » !

L’Entrepôt, l’outsider

Cette année un nouveau lieu est venu compléter l’offre déjà riche de Jazzycolors, l’Entrepôt.

Ce lieu culturel du 14ème arrondissement, à la fois restaurant et petite salle de concerts, a accueilli deux concerts dédiés à Taïwan et à la Grèce.

Le Centre Culturel Héllénique a choisi de nous faire découvrir la chanteuse Christina Psycha, accompagnée de son fidèle pianiste Nikolas Anadolis ainsi que de deux musiciens français.

Pour son tout premier concert à Paris, elle nous a présenté avec élégance et émotion son premier album « Violetera« , entièrement chanté en grec avec finesse et douceur, avec en tête les superbes single « Sinevi » (Συνέβη) et « Einai Konta » (Είναι Κοντά).

Christina Psycha Jazzycolors 30 novembre 2022 8
Christina Psycha Jazzycolors 30 novembre 2022 9

Christina Psycha Jazzycolors 30 novembre 2022 10
Christina Psycha, Jazzycolors 2022

> Découvrez la galerie photo complète du festival sur ce lien <

En définitive, le FICEP et ses Centres Culturels nous auront encore gâtés d’une programmation d’une incroyable qualité et richesse musicale.

Avec une vraie diversité de sonorités au fil des concerts, cette édition anniversaire de Jazzycolors illustre parfaitement le jazz d’aujourd’hui avec une musique qui sait se parer de mille et unes influences venues aussi bien du classique, de la pop, de l’électro, du rock et même de la musique traditionnelle.

Le FICEP a mis la barre très haute cette année et le public a lui aussi été à la hauteur puisque les lieux ont fait salle comble sur quasiment chaque concert, devant parfois même refuser du monde. Un gage de qualité et un succès amplement mérité !

Une édition 2022 d’une telle qualité et d’une telle diversité qu’il est bien difficile d’établir un Top 5 de nos coups de coeurs.

Osons donc vous faire partager un Top 5 totalement subjectif mais assumé !

  • 1/ Ginne Marker (Danemark)
  • 2/ Dock In Absolute (Luxembourg)
  • 3/ Arben Ramadani & Armend Xhaferi (Kosovo)
  • 4/ Dagadana (Pologne/Ukraine)
  • 5/ Laura Marti & Natalia Lebedeva (Ukraine)
  • Et une mention spéciale à Bojan Z, évidemment !

Nous tenons à remercier chaleureusement Anna, coordinatrice du FICEP, pour son formidable accompagnement tout au long de ce festival, ainsi que tous les centres culturels pour leur accueil toujours de qualité, sans oublier les artistes pour leur disponibilité avant ou après les concerts !

Classé sous :Actus, General, Musique Balisé avec :#musique, Festival, jazzycolors

novembre 14, 2022 by Quentinprod

Damir Avdić – À l’occasion du Festival International de Jazz de Sarajevo qui se tient ce mois de novembre, coup de projecteur sur un artiste des plus atypiques de Bosnie, Damir Avdić, qui vient de sortir un tout nouvel album « Mainstream Horror » loin de l’étiquette jazz. 

Damir Avdić

On découvre toujours des pépites dans l’éclectique et soignée programmation du Sarajevo Jazz Festival, référence depuis sa création en 1997. Il en est passé des artistes de renommée internationale ainsi que des talents des Balkans, on pense notamment à Damir Imamović ou encore Bojan Z qui y est invité régulièrement, cette année encore en quartet avec le tromboniste allemand Nils Wogram (au lendemain de son concert au Festival Jazzycolors à Paris).

Mais celui qui nous intéresse aujourd’hui a piqué notre curiosité à la découverte du line up 2022 : l’artiste bosnien Damir Avdić (connu aussi sous d’autres noms de scène comme Diplomatz, Graha ou encore Bosanski Psiho). Séduit par son album « Amerika » en 2017, c’est avec d’autant plus de curiosité que j’ai pressé le bouton play pour ce « Mainstream Horror » paru récemment.

Damir Avdić, figure de l’underground bosnien

Poète, musicien, écrivain, acteur, metteur en scène, la palette de talents du bosnien Damir Avdić est large, mais c’est avant tout par la musique qu’il s’est fait connaitre. Il officie d’abord dès la fin des années 80 au sein du groupe punk hardcore Rupa U Zida dans sa ville natale, Tuzla, avant de se lancer en solo il y a près de 20 ans avec un style minimaliste très personnel et atypique. Son deuxième album « Mrtvi su mrtvi« , sorti en 2008, est devenu un incontournable.

Sa carrière fait de lui l’un des artistes les plus importants de la scène alternative du pays et son aura dépasse les seules frontières de la Bosnie Herzégovine, lui qui vit aujourd’hui en Slovénie où il est soutenu notamment par Kino Siska.

Damir Avdic in Action
Damir Avdić sur scène
(Crédit Moonlee Records)

Un neuvième album solo pour Damir Avdić

Son neuvième album, « Mainstream horror« , est une petite pépite à découvrir. Armé de sa seule guitare électrique bourrée de reverb, Avdić nous parle de ce monde devenu fou, sa vision de ce monde devenu « surréaliste ».

Du spoken word aux textes forts portés par une voix rauque et puissante sur fond de riffs de guitares saturés courts et tranchants, esprit punk pourrions nous même dire, voilà la recette de l’univers de Damir Avdić. Nul besoin de musiciens derrière, son jeu de guitare suffit à faire résonner ses paroles qui vous prennent aux tripes.

Avec Avdić, pas de compromis. Dans sa discographie aux noms évocateurs comme Amerika, Mein Kapital, Human Reich, ou encore Manjina (« Minorités »), son engagement socio-politique est fort et ses textes sont crus, directs, vont droit au but. 

Au gré de ses différents titres il évoque sans détours la réalité de Bosnie d’aujourd’hui. Une Bosnie qui regarde encore vers le passé, croyant aveuglément que l’indépendance était source de démocratie, de pluralisme et de liberté.  

« Une époque de nostalgiques amers, de consuméristes fatigués d’ennui, de gauchistes de salon et de capitalistes avides, de politiciens veules et d’électeurs apathiques« , déclame-t-il.

Sans pitié, il dévoile tous les aspects sombres de la vie moderne, démasque les malentendus existentiels et réfléchit sur les injustices structurelles du capitalisme contemporain. 

Et sur scène l’expérience est encore plus prenante.

Un artiste unique loin des standards musicaux actuels mais qui séduit par la force de ses textes et de son interprétation sans fioritures.

Ecouter sur Bandcamp

Classé sous :Bosnie-Herzégovine, Musique Balisé avec :#musique, bosnie

novembre 3, 2022 by Quentinprod

Avec son splendide nouvel album « Labyrinth songs », le jeune guitariste croate Filip Pavić confirme avec brio sa place sur la scène jazz croate actuelle. Découverte.

Filip Pavic

Le jazz, ce langage universel où l’instrument est roi. Un style musical d’une incroyable richesse où il est nul besoin de connaître la langue ou la culture d’un pays pour découvrir un artiste.

Car oui, la non compréhension des paroles peut freiner l’envie d’aller écouter un disque, même si nous vous les présentons toujours comme nos coups de coeur ou découvertes. Aujourd’hui, pas d’excuses !

Amateurs de jazz ou simplement avides de belles compositions et de mélodies, ce disque est fait pour vous !

Filip Pavić, nouvelle révélation du jazz croate

Formé au jazz à Graz (Autriche) dans une prestigieuse école de musique, Filip Pavić a pu bénéficier des cours de très grands noms du genre, avant de revenir dans sa ville natale de Zagreb pour mener sa propre carrière en collaborant avec les meilleurs musiciens du pays (Matija Dedić, Kruno Levačić, Saša Nestorović…), et en accompagnant plusieurs artistes comme JR August ou Nina Romic. Il est lauréat de plusieurs prix dont celui du meilleur guitariste de jazz, décerné par l’Union Croate de la Musique (Hrvatska Glazbena Unija).

Mais c’est bien dans le jazz qu’il excelle et qu’il s’est fait un nom dès la parution de son premier album sous son nom, sorti grâce au soutien du plus important label du pays, Croatia Records.

« Labyrinth songs », disque jazz de l’année en Croatie ?

Si son premier album « Terra incognita » paru en 2019 avait attiré l’attention des médias, son nouvel album « Labyrinth songs » (Croatia Records) n’aura fait que confirmer au public et aux critiques que Filip Pavić est devenu l’un des visages incontournables du jazz croate de ces dernières années.

Pour ce deuxième album sorti cet automne et que les médias voient déjà comme l’album jazz de l’année, le guitariste Filip Pavić s’est entouré de musiciens expérimentés et reconnus : Matija Dedić au piano,  Mario Bočić au saxophone, Zvonimir Šestak à la contrebasse, ainsi que le batteur Borko Rupena (que vous pouvez entendre sur le sublime disque live de JR August). 

Pavić, quant à lui, distille ses notes avec douceur et élégance que ce soit à la guitare acoustique (« Fifth of may ») ou électrique (« Window of opportunity », « Lost and found ») au coeur de ces 7 compositions aux influences très variées, où la mélodie et le lyrisme sont omniprésents. 

Fin guitariste, Filip Pavić prouve une nouvelle fois qu’il est aussi un compositeur et un arrangeur de grand talent.

Un magnifique album tout en finesse que nous vous recommandons chaudement et dont nous sommes très fiers de pouvoir vous présenter pour la première fois sur un média français.

Rendez vous début 2023 pour savoir si « Labyrinth songs » est primé lors de la 30ème édition des Porin Awards (équivalents croates des Victoires de la Musique) dans la catégorie album jazz de l’année !

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Classé sous :Croatie, Musique Balisé avec :#musique, guitare, jazz

juillet 27, 2018 by Jerome Cid

Lorsque l’on parle du festival Exit, on pense souvent aux stars internationales qui s’y rendent. Pourtant, comme nous l’écrivions il y a quelques jours, il s’agit aussi d’un formidable tremplin pour des artistes locaux, certains sont déjà des stars locales, d’autres sont encore en pleine ascension. Voici notre sélection de cette cuveée d’Exit, avec trois groupes à découvrir, si vous ne les connaissez pas déjà.

3 – Bojana Vunutrišević, de la pop avec une pointe d’électro

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Une voix envoûtante, un instrumental qui intègre une dose d’electro sans aller trop loin, un sourire à toute épreuve sur scène, Bojana a de quoi plaire. Chanteuse du groupe Svi na Pod pendant plusieurs années, la jeune serbe a débuté sa carrière solo l’année dernière avec un premier album, Daljine, qui a été remarqué par le public et les critiques. La foule d’Exit, en tout cas, a été conquise, ce qui est de bon augure pour l’avenir !

2 – Đorđe Miljenović, l’homme aux mille visages

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Pour être tout à fait honnêtes, son nom nous était à peu près inconnu au moment où le festival a débuté. Après une rapide recherche sur internet, nous nous sommes aperçus qu’il s’agissait de Wikluh Sky, ou Vikler Skaj, le chanteur du groupe de hip hop serbe Bad Copy, l’un des plus célèbres du pays. Đorđe, en effet, combine depuis l’année dernière son rôle dans le groupe et une carrière solo.

Après s’être rendus à son concert, nous avons encore du mal à croire qu’il s’agit de la même personne ! Alors que Bad Copy est célèbre pour son rap satirique et comique, Djordje adopte un style clairement rock, qui tourne parfois à la balade mélancolique, le tout sans compromettre son talent.

Bref, Djordje relève le défi de jouer sur plusieurs tableaux, et d’y être bon ! Si vous vous intéressez aux Balkans et que vous ne connaissez pas Bad Copy, allez les écouter de suite, vous auriez dû le faire depuis longtemps ! Si vous voulez du bon rock, profitez-en aussi pour écouter Đorđe Miljenović en solo, il en vaut tout autant le coup !

Djordje dans Bad Copy

Djordje en solo

1 – Maika : un copycat de Little Big ? Non, bien plus

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Notre principale découverte du festival reste Maika. Avant d’assister à la performance du groupe serbo-croato-monténégrin, nous nous attendions à voir une énième déclinaison du style Little Big, du punk empruntant des mélodies locales, mais sans atteindre leur talent.

Au final, bien que Maika ne possède pas de naine qui s’asperge de vodka, le groupe assure, prouve qu’il ne doit rien à personne et que nous nous étions magistralement trompés. La performance visuelle, lors du festival, était digne des plus grandes guest stars (sans débauche de moyens). Concernant l’instrumental, le mélange de mélodies traditionnelles des Balkans avec des rythmes plus punk, voire même simplement rock est parfait. Enfin, concernant les paroles, essentiellement en anglais, elles sont d’une finesse sans égale, jonglant très habilement, sans jamais tomber dans la caricature, avec les stéréotypes des Balkans, l’amour, les questions sociales, sans oublier la fascination pour les paysages des Balkans.

Bref, inutile d’en dire plus, Maika nous a conquis, et l’on ne peut que vous conseiller de découvrir leur nouvel album, Balkannibalism, disponible notamment sur Bandcamp

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juillet 26, 2018 by Jerome Cid

Le festival Exit 2018 est désormais fini. La forteresse de Petrovaradin est redevenue propre, et la ville de Novi Sad a retrouvé son calme. De retour dans nos rédactions l’heure est venue pour nous de faire un bilan, à froid, d’une édition du festival qui a tenu son rang.

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La cérémonie d’ouverture

On prend les mêmes et on recommence

Alors que nous rédigeons cet article, la tentation est grande de reprendre des paragraphes entier de l’analyse que nous avions écrite l’année dernière, tant notre ressenti reste le même. En soi, c’est plutôt positif, car le festival reste une référence en la matière, qui n’a pas faillie en 2018.

De manière générale, le festival n’a quasiment pas changé en un an. Le plan des scènes reste exactement le même, si ce ne sont quelques estrades supplémentaires rajoutées ça et là, et l’organisation technique est toujours impeccable, chose rare dans la région. On navigue dans l’espace du festival sans encombre, et sans se perdre, ce qui relève du miracle compte tenu des chemins sinueux de la forteresse.

Pour ce qui des artistes invités cette année, toujours le même choix éclectique, que ce soit au niveau des styles, des nationalités, et de leur célébrité : la programmation oscillait ainsi de Joliette, un groupe métal mexicain quasi inconnu en Europe à la star interplanétaire David Guetta.

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Moins de 20 personnes pour assister à la performance de Joliette, qui pourtant se donne à fond
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Quelques jours plus tard, David Guetta avec une mise en scène qui pète le feu. Le public était si dense qu’il était impossible de sortir et le prendre en photo en dehors de la fosse aux photographes

Un grand festival, trop grand ?

Malgré tout, nous quittons le festival avec un peu de frustration, celle de n’avoir fait qu’effleurer cette programmation. Au vu du nombre impressionnant de guest stars, il nous a en effet fallu faire des choix, alors que nous ne connaissions pas même de nom la plupart des artistes. Dans d’autres cas, les passages de stars de renom se chevauchaient, ce qui rendait le choix encore plus difficile.

Le dimanche soir, par exemple, nous souhaitions assister aux concerts de Mahmut Orhan et de Asian Dub Foundation. L’un commençait sur une première scène à 1h35, l’autre sur une seconde scène, située à 20mn de marche, à 1h55, tout en sachant qu’il nous fallait revenir sur la première scène à 2h30 pour la performance de David Guetta, l’un des temps forts du festival… bref, l’opération était impossible, et la décision s’est prise dans la douleur.

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Martin Garrix, avec sa mise en scène pharaonique

First World Problem, allez vous nous dire, c’est tout à fait vrai ! Mais elle met le doigt sur la principale problématique du festival, celle de sa taille. Exit a été couronné meilleur grand festival européen en 2013 et en 2017. À ce titre, il peut se permettre – il se doit même – d’inviter les plus grands artistes du moment, indépendamment d’ailleurs de leur réel talent. En parallèle, l’esprit du festival fait qu’il ne peut pas se permettre de refuser les étoiles montantes, particulièrement celles des Balkans, pour qui Exit constitue parfois un tremplin très largement mérité.

Comment innover ?

Pour résumer, le festival n’a d’autre solution que de grossir, car il en a les moyens. Au fur et à mesure qu’il devient une référence internationale, la question se pose tout de même sur ses capacités d’innovation. Inviter de plus en plus de stars, de plus en plus célèbres, mais ensuite ? La stratégie d’Exit, pour l’instant, semble se diriger vers une diffusion de leur “modèle” dans la région, avec la création par la fondation d’autres festivals, comme Festival 84 en Bosnie, Sea Star en Croatie, Sea Dance au Montenegro, Revolution en Roumanie, ou encore No Sleep à Belgrade.

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Le guichet d’accueil du festival

Tôt ou tard, cependant, Exit devra trouver des nouveautés, notamment pour motiver les gens à se rendre au festival. En discutant avec des Serbes, les principales critiques, sur le manque d’innovation et sur la programmation trop importante, sont revenues quasiment à chaque fois, auxquelles s’ajoutaient parfois la question du prix du festival, qui augmente, tout en restant abordable.

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Dans la Dance Arena

Une référence à voir, malgré tout

Bref, faut-il se rendre au festival ? L’année dernière, nous vous disions oui, assurément. Cette année, nous continuons à dire oui ! Malgré toutes nos critiques, qui concernent surtout le potentiel d’innovation d’Exit, ce dernier reste une référence à ne pas manquer. Que vous soyez un féru des Balkans, un festival expert et exigeant, ou bien juste un curieux, vous y trouverez ce que vous souhaitez et bien plus.

D’un pur point de vue matériel, là aussi, le festival est honnête : les tickets, comme nous le disions plus haut, sont à un tarif raisonnable, et les tarifs des extras continuent à être à peine plus chers qu’en ville : comptez environ 2 euros pour un sandwich, à peu près le même pour une bière… bref, de quoi passer un bon moment sans se sentir volé !

Dernière remarque, qui nous été confirmée par les relations publiques d’Exit, la France se fait toujours attendre à Exit : cette année, nous n’étions que 3 médias francophones, et très peu de français dans le public. Bref, le festival vous attend, et on espère que vous ne laisserez pas le monopole de la francophonie à Exit pour David Guetta !

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octobre 13, 2017 by Jerome Cid

Il y a un an, nous vous avions parlé de Russian Tour sur Hajde. Cette compilation, oeuvre du label Belka Records, avait pour but de nous faire découvrir des groupes d’Europe Orientale au travers d’une sélection assez éclectique, entre rock, pop, et punk.

Belka récidive cette année, avec le deuxième volume de la compilation, Russian Tour 2. Le principe reste le même, seuls les artistes changent. Nous sommes toujours dans le mélange des genres (qui est très appréciable), bien que l’on retrouve une petite unité stylistique que l’on ne décelait pas forcément dans le premier opus.

Russian Tour 2 a donc réussi à transformer l’essai, en continuant à nous faire découvrir une scène musicale russe et ukrainienne difficile à aborder si l’on n’est pas un connaisseur. Il s’agit là d’une opportunité pour découvrir de nouveaux artistes que l’on ne trouve pas (encore ?) ailleurs.

Comme pour le premier Mix, Russian Tour 2 est disponible en album digital au prix minimal de 4 euros sur Bandcamp, ou bien en édition limitée en cassette, au prix minimal de 6 euros, accompagné de goodies.

On attend en tout cas la troisième édition !

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juillet 16, 2017 by Jerome Cid

Ça y est, après 5 jours de folie, des dizaines et des dizaines de concerts et des centaines de millers de personnes foulant la forteresse, l’édition 2017 du festival Exit est finie ! Il est l’heure pour nous désormais de faire le bilan. 

Lundi matin : les derniers festivaliers quittent le site de la forteresse de Petrovaradin, les ouvriers s’attelleront bientôt à démanteler les installations gargantuesque du festival. D’ici 24h maximum, la ville de Novi Sad retrouvera son calme habituel.

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Les festivaliers se préparent à quitter le festival alors que l’aube arrive

La situation ces derniers jours était en effet surréaliste, tant le festival amène du monde dans cette ville de 340000 habitants, banlieue comprise.

Comme prévu, la session 2017 aura été celle d’un record : au total, ce sont 215000 visiteurs, d’après les organisateurs, qui se seront rendus au festival, avec des pointes à plus de 50000 personnes par nuit pour vendredi et samedi. Le festival a donc une fois de plus confirmé son statut de poids lourd des festivals, non seulement d’Europe orientale, mais aussi du continent.

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Train Novi Sad – Belgrade du dimanche matin : il est 6h, tous les festivaliers dorment

Vu de l’intérieur, est-ce qu’Exit mérite un tel succès ?

D’un pur point de vue organisationnel, la réponse est oui, sans aucun doute. En matière de programme, la performance est impressionnante : le festival est capable de rassembler des géants de l’industrie musicale mondiale, comme Jason Derulo et Alan Walker, tout en donnant sa place à des groupes et DJ’s de taille locale. Au niveau des styles musicaux représentés, la variété est tout aussi impressionnante : il est possible de passer, dans l’espace d’une nuit, d’un concert de musique traditionnelle du nord de la Serbie, avec des chanteurs comme Zvonko Bogdan, au top des tendances électro avec Kungs. Au final, il est difficile de trouver un panel aussi vaste ailleurs.

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Kungs, Exit Festival

D’un point de vue matériel, là non plus, rien à redire. Le festival est bien conçu : l’acoustique reste dans quasiment tous les cas assez bonne alors que les scènes sont parfois proches de seulement quelques dizaines de mètres. De plus, circuler entre les différentes parties du festival reste toujours possible même lors des plus fortes affluences : le parcours des festivaliers a été planifié et calculé, ce qui évite de trop gros bouchons à l’exception de la zone de la Dance Arena (dédié à l’electro). Au niveau pratique, enfin, la conception est satisfaisante : des points d’eau sont dispersés à travers le festival, les toilettes aussi, et les stands de nourriture et de boissons sont nombreux, pratiquant des prix raisonnables, y compris pour la Serbie (à titre d’exemple, compter 2,20 euros environ pour une bière).

Bref, le festival mérite-t’il sa réputation ? Oui, assurément, même s’il risque désormais de passer en surpoids.

Le géant va-t-il se transformer en ogre ?

Une impression de gigantisme incontrôlé se dégage du festival : la programmation est vaste, jusqu’à en devenir frustrante. Entre tous les groupes, il est désormais impératif de devoir faire des choix, tant les horaires de passages des artistes se chevauchent, ce qui donne le sentiment constant de rater une partie du festival. De plus, la présence de géants de l’industrie musicale mondiale vient occulter parfois la présence de petits groupes, qui ont parfois littéralement du mal à se faire entendre, relégués sur les plus petites scènes.

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Festivaliers portant des masques anti-poussière. Les dizaines de milliers de personnes marchant sur la forteresse soulèvent une quantité de poussière telle que certains sont contraints de s’en protéger

Le nombre de participants, lui aussi, est en train d’atteindre une limite critique : tôt ou tard, les capacités maximales de la forteresse seront dépassées, que ce soit au niveau de l’espace disponible, ou au niveau de la contrainte que 215000 représente sur des fondations vieilles de plus de 300 ans.

La ville de Novi Sad a d’ores et déjà, par ailleurs, atteint ses limites en matière d’hébergement : ceux-ci sont pleins à plus de 97% à en croire les données de Airbnb et Booking.com durant le week-end du festival, à des prix totalement prohibitifs. Ils se retrouvent ainsi multipliés par 3 ou 4 au cours d’Exit par rapport au reste de l’année, le tout parsemé de pratiques douteuses de la part d’une partie des hébergeurs. L’auteur de l’article en a été par exemple victime pour sa dernière nuit sur place.

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Canettes et verres de bière laissés aux abords de la forteresse, qui se transforment en poubelle géante lors de la fin du festival

Enfin, pour rester sur l’aspect financier, la question du prix du billet va aussi de plus en plus se poser. Les tarifs sont de plus en plus élevés : il fallait ainsi, par exemple, compter plus de 120 euros pour un passe 4 jours pour le festival, au tarif préférentiel réservé aux ressortissants serbes. Dans un pays ou le salaire moyen est inférieur à 400 euros, la pilule reste difficile à avaler. Au vu de ce qui est proposé dans le festival, on en a clairement pour son argent. Le souci, c’est qu’Exit, à s’étendre autant, risque de proposer, au final, beaucoup plus que ce qu’un festivalier pourra et voudra voir en quelques nuits.

Pour résumer : profitez du festival, il mérite de faire le trajet vers Novi Sad, et de découvrir son ambiance tant qu’il en est encore temps ! C’est par ailleurs une très bonne occasion de découvrir la région, qui a bien d’autres ressources à proposer !

Et à nos confrères des médias français : qu’attendez-vous pour faire la couverture d’Exit ? En effet, d’après le service presse d’Exit, Hajde, avec l’agence SIPA, étaient les deux seuls français présents. Il a pourtant de quoi intéresser l’audience…

Photos : J.Cid

Classé sous :Serbie, Musique Balisé avec :#musique, 2017, bilan, faut il aller a exit, festival exit, Novi Sad, participer, Serbie

juillet 5, 2017 by Jerome Cid

Cette année, la rédaction de Hajde couvrira pour vous le festival Exit, à Novi Sad, l’occasion de revenir sur l’histoire d’un évènement devenu, en moins de 20 ans, une référence musicale estivale.

Weekend dernier : les ouvriers s’affairent sur la forteresse de Petrovaradin pour assembler les scènes et les stands. Tout doit être prêt dans quelques jours pour accueillir l’édition 2017 du festival Exit. Comme chaque année désormais, la ville de Novi Sad s’attend à accueillir plusieurs dizaines de milliers de personnes pour les concerts du festival qui verront se produire une cinquantaine de groupes, DJ’s et chanteurs, avec des guest stars comme Alan Walker ou Liam Gallagher.

À l’échelle de Novi Sad, il s’agit d’un évènement considérable, probablement le seul moment de l’année où les capacités d’hébergement de cette ville de 350 000 habitants sont au maximum.

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La forteresse de Petrovaradin, prête à accueillir le festival.

Rien ne prédisposait cependant le festival à devenir ce rendez-vous incontournable de la musique, rassemblant des pointures sur un panel éclectique, de David Guetta à Manu Chao, en passant par Stromae, Motorhead, et bien d’autres.

La première édition du festival, en effet, avait un but essentiellement politique. Nous sommes alors en 2000, et l’opposition à Milošević se prépare à des élections présidentielles en septembre, avec pour but de gagner le pouvoir. Rassemblant quelques dizaines de groupes locaux, le festival est vu comme une plateforme d’expression politique anti Milošević, ce qui explique jusqu’au nom du festival, qui n’est qu’une contraction d’un slogan utilisé par ses organisateurs, Exit out of ten years of Madness (sortie de 10 ans de folie).

Milošević évincé du pouvoir, le festival commença alors à prendre son envol, soutenu par la nouvelle administration serbe, et ce malgré des affaires récurrentes de mauvaise gestion financière et de détournements de fonds. Le festival entama alors un tournant plus commercial, notamment en concluant des partenariats de sponsoring de plus en plus importants. Ce virage eut pour conséquence de modérer l’aspect politique initial, mais permit, dans le même temps, d’en booster sa notoriété en finançant la venue de stars de plus en plus importantes. La programmation, d’ailleurs, finit par faire parler d’elle, et donna la possibilité au festival d’être couvert par des médias de plus en plus importants, suite par exemple à la couverture qu’en fit la BBC en 2005 qui marqua l’entrée du festival dans la cour des grands évènements européens. Un géant était né, celui que nous connaissons désormais.

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Banderoles faisant la promotion d’Exit dans le centre ville de Novi Sad

Au niveau de la structure légale et commerciale, les dernières années ont vu une complexification du fonctionnement du festival. Alors que la communication du festival met en avant la fondation Exit, une ONG qui promeut les initiatives en faveur de la culture, et de l’implication de la jeunesse dans la société civile, le festival est relié, d’après une enquête de 2014, à 7 entités légales. Au-delà de l’aspect philanthrope, cette structuration a permis le développement de la “marque” Exit à travers les Balkans, avec la création d’autres festival sous le même nom, d’abord à Budva, au Monténégro, puis, depuis cette année, à Umag, en Croatie.

Mais au fait, à quoi ressemble le festival, vu de l’intérieur ? Pour le savoir, attendons encore quelques jours, afin de le découvrir ensemble !

Crédits photo: J.Cid

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