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décembre 13, 2022 by QuentinprodPhotos

Jazzycolors 2022 – Retour sur la vingtième édition de ce festival international de Jazz organisé par le Ficep, qui s’est tenu du 3 novembre au 3 décembre dans les centres culturels étrangers de Paris.

Jazzycolors est le festival de la découverte et de l’inattendu, et cette édition n’a en rien dérogé à la règle. Mise à part quelques têtes d’affiches, les Centres Culturels proposent des artistes reconnus dans leur pays mais qui ne le sont pas chez nous. Un privilège donc de découvrir ces artistes, parfois emblématiques, dans des conditions privilégiées avec une véritable proximité avec les artistes.

Cette année nous avons voulu mettre davantage en avant ceux qui font l’identité, la force et le caractère unique de ce festival : les centres culturels qui ont accueillis ces 21 concerts, coordonnés par le FICEP (Forum des Instituts Culturels Etrangers de Paris) qui organise le festival.

Certains centres qui n’ont pas les infrastructures nécessaires à la tenue d’un concert sont accueillis chez les autres le temps d’une soirée. C’est ça l’esprit de Jazzycolors et c’est cela que nous apprécions tout particulièrement. De semaines en semaines nous avons pu être le témoin de cette solidarité et collaboration entre les différents pays participants, avec au final une édition d’une très grande qualité et diversité.

Ils sont 9 à s’être partagés les 21 concerts de la programmation 2022, plus un tout nouveau lieu partenaire, l’Entrepôt. Nous avons choisi de vous les présenter à travers les concerts qui nous ont particulièrement marqué parmi la programmation 2022.

JORG LEICHTFRIED TRIO feat ZDENEK TOMANEK Jazzycolors Centre Tcheque 4 novembre 2022 3 1

LE CENTRE TCHEQUE, Le berceau

Jazzycolors n’existerait pas sans le Centre Tchèque, car c’est ici en 2002, dans les locaux du 18 rue Bonaparte au coeur de Saint Germain des Prés, qu’est née l’idée de ce festival.

Un an plus tard Jazzycolors était lancé.

20 ans plus tard, l’actuel directeur du centre, Jiří Hnilica, perpétue cette histoire en accueillant chaque année plusieurs concerts dans le désormais célèbre Paris Prague Jazz Club, dans les sous sols du Centre Tchèque.

Durant cette édition 2022, cette superbe cave voutée à l’ambiance comme nulle autre pareille a vu se produire 4 formations de différentes nationalités, de l’Autriche à l’Irlande en passant évidemment par la République Tchèque.

On retiendra notamment la superbe prestation du duo tchèque Tara Fuki, qui nous a charmé avec ses deux voix en dialogue avec les mélodies sorties de leurs violoncelles.

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Tara Fuki, Jazzycolors 2022
JORG LEICHTFRIED TRIO feat ZDENEK TOMANEK Jazzycolors Centre Tcheque 4 novembre 2022 5
Jörg Leichtfried (Autriche), Jazzycolors 2022

JORG LEICHTFRIED TRIO feat ZDENEK TOMANEK Jazzycolors Centre Tcheque 4 novembre 2022 1
Jörg Leichtfried feat. Zdenek Tomanek (République Tchèque), Jazzycolors 2022

L’INSTITUT LISZT, l’historique

Le centre culturel Hongrois, récemment renommé Institut Liszt, fait lui aussi partie de l’identité de Jazzycolors depuis de très nombreuses années, lui qui accueille régulièrement les concerts d’ouverture ou de clôture. Il faut dire que la salle de concerts a de quoi séduire les mélomanes avertis.

« L’un des meilleurs pianos de Paris« , comme aime le dire le parrain du festival, Bojan Z. 

C’est donc naturellement sur ce magnifique Steinway & Sons que notre cher pianiste franco serbe a lancé avec panache cette édition anniversaire.

Lui qui aime proposer chaque année un concept inédit, comme il nous le disait dans l’interview qu’il nous avait accordé en 2019, nous a proposé cette année un piano solo agrémenté de boucles électro, toujours accompagné de son fidèle « xénophone » : un Fender Rhodes que Bojan a lui même trafiqué pour en sortir un son reconnaissable entre mille. 

Bojan Z Ouverture Jazzycolors Institut Liszt 3 novembre 2022 2

Bojan Z Ouverture Jazzycolors Institut Liszt 3 novembre 2022 7
Bojan Z Ouverture Jazzycolors Institut Liszt 3 novembre 2022 15

Quelques jours plus tard c’est le Luxembourg qui a investi les lieux avec le trio Dock In Absolute. La scène jazz luxembourgeoise est foisonnante et mérite que l’on s’y intéresse, et s’exporte d’ailleurs bien plus à l’étranger que sur son propre territoire, comme en témoigne la venue de la télévision luxembourgeoise RTL présente ce soir là pour interviewer ce trio dans le cadre d’un reportage sur la nouvelle scène jazz du Grand Duché.

Le trio créé autour du pianiste Jean Philippe Koch nous a proposé des extraits de son dernier album « Unlikely », ainsi que des extraits de son troisième album qui sortira dans quelques mois. On y retrouve des sonorités qui ne sont pas sans rappeler le jazz scandinave à la Esbjörn Svensson ou le son des groupes anglais Gogo Penguin ou Mammal Hands.

Un vrai coup de coeur !

Dock In Absolute Institut Liszt Festival Jazzycolors 09 novembre 2022 7
Dock In Absolute Institut Liszt Festival Jazzycolors 09 novembre 2022 17

Dock In Absolute Institut Liszt Festival Jazzycolors 09 novembre 2022 4
Dock In Absolute, Jazzycolors 2022

L’Institut Liszt a particulièrement soigné la soirée de clôture en ses lieux, en invitant l’un des meilleurs pianistes du pays, Kalman Olah, dont la réputation internationale n’est plus à faire.

Accompagné notamment par l’un des plus grands batteurs hongrois, Elemer Balasz (qui avait participé à l’édition « virtuelle » de Jazzycolors en 2020 avec son propre groupe), Kalman Olah et son quartet ont proposé un jazz de très grande facture pour mettre un point final à cette vingtième édition, avec des morceaux issus notamment de leur dernier album « Mosaïcs ».

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Kalman Olah et son quartet, Jazzycolors 2022
Ferdinando Romano Jazzycolors 28 novembre 2022 6
Le contrebassiste italien Ferdinando Romano, Jazzycolors 2022
Ferdinando Romano Jazzycolors 28 novembre 2022 1
Le contrebassiste italien Ferdinando Romano et son quintet à l’Institut Liszt, Jazzycolors 2022

Le Goethe Institut, le fidèle allié

Il serait fort dommage de ne pas profiter du très bel auditorium du Goethe Institut, le centre culturel allemand situé dans le quartier d’Iéna.

Une scène qui voit chaque année défiler plusieurs artistes de différents pays, qui témoigne donc de cette volonté d’ouverture et d’entraide entre centres culturels étrangers membres du FICEP.

Suisse, Allemagne, Pologne et Ukraine ont donc pu avoir le plaisir de faire résonner leurs notes et leurs textes dans cette salle à l’acoustique travaillée.

Yumi Ito Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 7
Yumi Ito, Jazzycolors 2022
Yumi Ito Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 3
Yumi Ito, Jazzycolors 2022

Yumi Ito Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 1
Yumi Ito, Jazzycolors 2022

Incontestablement l’une des têtes d’affiche de ce festival, la venue à Paris de Nils Wogram était à ne pas rater.

Le tromboniste allemand, considéré comme l’un des meilleurs actuellement, est habitué des scènes françaises avec le célèbre Michel Portal, mais c’est la première fois qu’il présente son propre projet « Nostalgia » à Paris. Accompagné de deux grands noms du jazz européen, le batteur serbe Dejan Terzic et l’organiste Arno Krijger, ils nous ont joué notamment leur cinquième album « Things we like to hear ». Du grand art, assurément.

Nils Wogram Nostalgia Trio Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 3
Nils Wogram, Jazzycolors 2022
Nils Wogram Nostalgia Trio Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 9
Dejan Terzic, Jazzycolors 2022

Nils Wogram Nostalgia Trio Goethe Institut Festival Jazzycolors 10 novembre 2022 1
Arno Krijger – Nils Wogram – Dejan Terzic, Jazzycolors 2022

Stars en leur pays, Dagadana était attendu comme l’un des temps forts de cette vingtième édition, et ce concert a largement tenu ses promesses. Avec leurs coiffes traditionnelles Houtsoules (peuple des Carpates du sud de l’Ukraine), la polonaise Daga et l’ukrainienne Dana ont enchainé les titres en polonais et en ukrainien à travers une musique où sonorités traditionnelles et sons électros se mélangent dans une sublime harmonie vocale.

Une très très belle découverte que l’on peut poursuivre avec l’écoute de leur dernier album « Tobie« , ou de leur disque « Meridian 68 » devenu emblématique dans la carrière de ce groupe basé en Pologne.

Dagadana Jazzycolors 22 novembre 2022 17
Dagadana Jazzycolors 22 novembre 2022 5
Dagadana Jazzycolors 22 novembre 2022 4

Dagadana Jazzycolors 22 novembre 2022 7
Dagadana, Jazzycolors 2022

Très attendu, le concert présenté par le Printemps Ukrainien en lien avec l’Institut Ukrainien a forcément eu une résonance très particulière ce soir là.

C’est dans une salle comble que la pianiste Nataliya Lebedeva et la chanteuse Laura Marti ont proposé un programme tout en émotion. Artistes reconnues dans leur pays (Nataliya Lebedeva est considérée comme l’une des plus grandes pianistes ukrainiennes) avec leurs propres projets, elles ont néanmoins l’habitude de travailler ensemble et ont créé spécialement cette année un récital qu’elles jouent à travers l’Europe. Notamment en Allemagne où elles résident depuis quelques mois, dans le but de récolter des fonds pour soutenir la résistance ukrainienne dans la guerre qui frappe le pays depuis le mois de mars.

Elles nous ont proposé plusieurs morceaux en anglais issus d’un disque enregistré cette année en Allemagne avec plusieurs musiciens ukrainiens : un disque dont la sortie est prévue au printemps.

Mais aussi des réarrangements de morceaux traditionnels ukrainiens (et une chanson en arménien en ouverture, en hommage à ses racines arméniennes), avant de terminer leur concert par une reprise de « C’est si bon » d’Yves Montand : un clin d’oeil à cette langue française que Laura Marti découvre toute petite avec un disque d’Edith Piaf trouvé par sa mère.

Une soirée riche en émotions, dont l’écho de l’actualité résonne encore plus fort avec l’interprétation incroyable des textes chantés par Laura Marti, accompagnée de la virtuosité de Nataliya Lebedeva au piano.

Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 3
Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 2

Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 8
Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 9

Laura Marti Nataliya Lebedeva Jazzycolors 29 novembre 2022 11
Nataliya Lebedeva & Laura Marti, Jazzycolors 2022

Le Centre Culturel Irlandais, le quartier général

Situé au coeur du quartier latin dans le Collège des Irlandais, à deux pas du Panthéon, le Centre Culturel Irlandais est depuis 2002 le lieu de référence pour tous les amoureux de la culture irlandaise. Avec son incroyable cour intérieure, c’est aussi le coeur de Jazzycolors, puisque les bureaux du FICEP y sont installés, non loin de celui de la directrice Nora Hickey M’Sichili qui officie aussi comme présidente du FICEP depuis plusieurs années.

C’est dans la Chapelle Saint Patrick que Jazzycolors prend chaque année ses quartiers.

Cette année encore l’Ambassade d’Estonie nous a proposé un beau concert avec la chanteuse Susanna Aleksandra, qui nous a présenté son dernier album « The Siren », qui compte parmi les albums de jazz les plus prisés de l’année en Estonie.

L’Institut Culturel Italien, le majestueux

Jazzycolors est aussi l’occasion de pénétrer dans de magnifiques hôtels particuliers, que ce soit des Ambassades ou des Centres Culturels.

L’Institut Culturel Italien de Paris, situé face à l’Hôtel de Matignon, fait partie de ces lieux.

Grands salons d’apparat, dorures du sol au plafond, piano Fazioli plein centre… Quel magnifique écrin de choix pour mettre en lumière un petit pays très peu représenté : le Kosovo. C’est ici que le Centre Culturel du Kosovo a été invité à présenter son concert pour sa première participation au festival Jazzycolors.

Et quel concert ! Les adjectifs manquent pour qualifier ce que l’on a pu entendre ce soir là. Un dialogue très original entre le piano d’Arbend Ramadani et la guitare électrique d’Armend Xhaferi.

Baptisé « No frame », les deux musiciens ont souhaité « sortir du cadre » et dépasser les lignes, les frontières, pour se laisser naviguer là où l’inspiration du moment les amène. Finesse du jeu et de la mélodie, émotion à chaque note, les deux compères ont largement conquis le public, en présence de l’Ambassadeur du Kosovo en France : SE Mehdi Halimi. Magique !

Un projet tout frais puisqu’un premier album devrait prochainement sortir, nous vous en reparlerons !

Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 17
Armend Ramadani & Arbend Xhaferi, Jazzycolors 2022

Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 12
Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 18

Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 6 1
Arben Ramadani Armend Xhaferi Jazzycolors Institut Culturel Italien 7 novembre 2022 5 1

Maison du Danemark, le Bicolore

Direction les Champs Elysées où la nouvelle salle de concerts de la Maison du Danemark a accueilli le festival deux jours de suite dans le cadre de ses soirées Jazz Danois avec deux projets issus de la nouvelle scène danoise qui fait exploser les frontières du jazz vers de nouveaux horizons. On retiendra surtout l’inoubliable prestation de Ginne Marker.

Incontestablement l’une des plus belles découvertes de l’année, quelle joie de la retrouver une nouvelle fois à Paris cette année, après un merveilleux concert en juin dernier au mythique Jazz Club Etoile.

La chanteuse et guitariste nous a offert un moment d’anthologie autour de son dernier album « Ulteria« , accompagnée entre autres par Aske Jacoby (considéré comme l’un des plus grands guitaristes danois) et par le bassiste français Laurent Vernerey (Johnny Hallyday, Claude Nougaro etc), devant une foule venue en masse applaudir cette étoile montante de la scène danoise.

Une artiste à suivre assurément, et à voir sur scène pour découvrir toute l’étendue de son talent de songwritter et de guitariste.

Ginne Marker Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 12 novembre 2022 5
Ginne Marker Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 12 novembre 2022 10

Ginne Marker Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 12 novembre 2022 11 1
Ginne Marker, Jazzycolors 2022

Astrid Engberg Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 11 novembre 2022 9
Astrid Engberg, Jazzycolors 2022
Astrid Engberg Le Bicolore Maison du Danemark Festival Jazzycolors 11 novembre 2022 1
Astrid Engberg, Jazzycolors 2022

Institut Suédois, l’intimiste

Situé dans le Marais, l’Institut Suédois est une véritable institution. Ouvert en 1971, c’est l’unique centre culturel que possède la Suède à l’étranger. C’est donc dans la salle de concerts de l’Hôtel de Marle que s’est déroulé l’un des moments forts de cette édition : une véritable création pour Jazzycolors !

Si d’ordinaire les groupes viennent proposer leurs projets, il arrive parfois que l’on nous propose de l’inédit.

La rencontre entre le renommé pianiste suédois Mattias Nillsson et l’emblématique chanteur slovaque Marcel Palonder (qui a notamment fondé le premier club de jazz à Bratislava après la Révolution de Velours de 1989), en était une.

Le cadre intimiste et feutré de l’Institut Suédois était parfait pour mettre en lumière ce sublime dialogue suédo-slovaque créé spécialement pour l’occasion, autour de standards de premier choix (April in Paris, Blackbird…) et de compositions des deux artistes.

Mattias Nilsson feat. Marcel Palonder Jazzycolors 24 novembre 2022 6
Mattias Nilsson feat. Marcel Palonder Jazzycolors 24 novembre 2022 4

Mattias Nilsson feat. Marcel Palonder Jazzycolors 24 novembre 2022 2 1
Mattias Nilsson & Marcel Palonder, Jazzycolors 2022

Centre Culturel de Serbie

Habitué des programmations de Jazzycolors, le Centre Culturel de Serbie, idéalement situé face au Centre Pompidou, nous a offert un très beau moment d’évasion avec les belgradois de Schime.

Le quintet, venu à 4 ce soir, nous a proposé des extraits de leur dernier album enregistré avec un orchestre à cordes de 19 musiciens, autour des compositions du saxophoniste Luka Ignjatović mais aussi du pianiste Sava Miletić.

Un groupe Est Européen qui sonne très occidental et que nous pourrions retrouver dans la chaleur des clubs new yorkais, voilà encore un groupe qui a conquis le public du festival par la qualité et la générosité de son jeux !

Schime CC Serbie Jazzycolors 19 novembre 2022 11
Schime CC Serbie Jazzycolors 19 novembre 2022 12
Schime CC Serbie Jazzycolors 19 novembre 2022 13

Schime CC Serbie Jazzycolors 19 novembre 2022 3
Schime, Jazzycolors 2022

Le Centre Culturel Coréen, l’invité venu de loin

Parmi les 21 concerts proposés cette année, le Centre Coréen est le seul extra européen a avoir accueilli une soirée Jazzycolors (le Centre Culturel Canadien n’ayant finalement pas pu participer).

Cette année c’est l’Institut Culturel Bulgare qui a investi les lieux et son bel auditorium, pour nous présenter un grand nom du jazz bulgare : le pianiste Vassil Spassov.

Venu en trio, il nous a proposé un jazz finalement assez classique dans sa forme mais d’une vraie richesse musicale. Il nous aura fait un beau cadeau en interprétant un morceau spécialement composé pour ce concert, « Autumn in Paris » !

L’Entrepôt, l’outsider

Cette année un nouveau lieu est venu compléter l’offre déjà riche de Jazzycolors, l’Entrepôt.

Ce lieu culturel du 14ème arrondissement, à la fois restaurant et petite salle de concerts, a accueilli deux concerts dédiés à Taïwan et à la Grèce.

Le Centre Culturel Héllénique a choisi de nous faire découvrir la chanteuse Christina Psycha, accompagnée de son fidèle pianiste Nikolas Anadolis ainsi que de deux musiciens français.

Pour son tout premier concert à Paris, elle nous a présenté avec élégance et émotion son premier album « Violetera« , entièrement chanté en grec avec finesse et douceur, avec en tête les superbes single « Sinevi » (Συνέβη) et « Einai Konta » (Είναι Κοντά).

Christina Psycha Jazzycolors 30 novembre 2022 8
Christina Psycha Jazzycolors 30 novembre 2022 9

Christina Psycha Jazzycolors 30 novembre 2022 10
Christina Psycha, Jazzycolors 2022

> Découvrez la galerie photo complète du festival sur ce lien <

En définitive, le FICEP et ses Centres Culturels nous auront encore gâtés d’une programmation d’une incroyable qualité et richesse musicale.

Avec une vraie diversité de sonorités au fil des concerts, cette édition anniversaire de Jazzycolors illustre parfaitement le jazz d’aujourd’hui avec une musique qui sait se parer de mille et unes influences venues aussi bien du classique, de la pop, de l’électro, du rock et même de la musique traditionnelle.

Le FICEP a mis la barre très haute cette année et le public a lui aussi été à la hauteur puisque les lieux ont fait salle comble sur quasiment chaque concert, devant parfois même refuser du monde. Un gage de qualité et un succès amplement mérité !

Une édition 2022 d’une telle qualité et d’une telle diversité qu’il est bien difficile d’établir un Top 5 de nos coups de coeurs.

Osons donc vous faire partager un Top 5 totalement subjectif mais assumé !

  • 1/ Ginne Marker (Danemark)
  • 2/ Dock In Absolute (Luxembourg)
  • 3/ Arben Ramadani & Armend Xhaferi (Kosovo)
  • 4/ Dagadana (Pologne/Ukraine)
  • 5/ Laura Marti & Natalia Lebedeva (Ukraine)
  • Et une mention spéciale à Bojan Z, évidemment !

Nous tenons à remercier chaleureusement Anna, coordinatrice du FICEP, pour son formidable accompagnement tout au long de ce festival, ainsi que tous les centres culturels pour leur accueil toujours de qualité, sans oublier les artistes pour leur disponibilité avant ou après les concerts !

Classé sous :Actus, General, Musique Balisé avec :#musique, Festival, jazzycolors

octobre 24, 2022 by QuentinprodPhotos

HAJDE est fier d’être de nouveau partenaire du Festival Jazzycolors 2022 pour cette nouvelle édition ! Découvrez la programmation de cette 20ème édition parrainée par Bojan Z qui se déroulera du 3 novembre au 3 décembre à Paris.

Jazzycolors 2022 : 20e édition du festival international de jazz

Jazzycolors 2022

Un mois de festival, 11 lieux différents, 22 concerts, une exposition et une projection, voici ce qui vous attend pour cette vingtième édition organisée par le FICEP, le Forum des Instituts Culturels Etrangers de Paris.

Parrainée depuis de nombreuses années par le grand pianiste franco serbe Bojan Z, Jazzycolors vous propose chaque année depuis 2003 un véritable voyage aux quatre coins du monde à travers le jazz sous toutes ses formes.

Evidemment l’Est de l’Europe n’est pas en reste et vous propose de découvrir certains des musiciens les plus renommés dans leurs pays respectifs, voire même au delà.

Si nous allons cette année encore faire de très belles découvertes, nous sommes particulièrement impatients de revoir sur scène la talentueuse danoise Ginne Marker et le pianiste franco serbe Bojan Z, ainsi que le tromboniste allemand Nils Wogram qui sera sans nul doute l’un des temps forts de cette édition aux côtés d’autres artistes comme l’ukrainienne Laura Marti.

Découvrez sans attendre ces 22 concerts et faites votre choix !

Jazzycolors 2022 : la programmation

3 novembre 2022 : Concert d’ouverture avec BOJAN Z « E-Coustic solo »
A l’Institut Liszt – Centre Culturel Hongrois, 20h
>> Infos ici

4 novembre 2022 : JÖRG LEICHTFRIED TRIO & ZDENEK TOMÁNEK (République Tchèque)
Au Centre Tchèque de Paris (Tarifs : 5/7 euros), 20h
>> Infos ici

7 novembre 2022 : ARBEN RAMADANI & ARMEND XHAFERI (Kosovo)
Au Centre Culturel Italien, 20h
Concert présenté par le Centre Culturel du Kosovo
>> Infos ici

9 novembre 2022 : DOCK IN ABSOLUTE (Luxembourg)
A l’Institut Liszt, 20h
Concert présenté par la Mission Culturelle du Luxembourg en France
>> Infos ici

10 novembre 2022 : NILS WOGRAM NOSTALGIA TRIO (Allemagne) | YUMI ITO (Suisse/Japon)
Au Goethe Institut (Tarif : 12 euros), 19h30
Concerts présentés par le Goethe Institut de Paris et le Centre Suisse de Paris
>> Infos ici

11 novembre 2022 : ASTRID ENGBERG (Danemark)
Au Bicolore – Maison du Danemark
>> Infos ici

12 novembre 2022 : GINNE MARKER (Danemark)
Au Bicolore – Maison du Danemark
>> Infos ici

15 novembre 2022 : VERTIGO (République Tchèque)
Au Centre Tchèque de Paris (Tarifs : 5/7 euros), 20h
>> Infos ici

16 novembre 2022 : ZB•YU•RA (Taïwan)
A L’Entrepôt, 21h, 10 euros
Concert présenté par le Centre Culturel de Taïwan
>> Infos ici

17 novembre 2022 : VASSIL SPASSOV TRIO (Bulgarie)
Au Centre Culturel Coréen, 20h
Concert présenté par l’Institut Culturel Bulgare
>> Infos ici

18 novembre 2022 : TARA FUKI (République Tchèque)
Au Centre Tchèque de Paris (Tarifs : 5/7 euros), 20h
>> Infos ici

19 novembre 2022 : SCHIME (Serbie)
Au Centre Culturel de Serbie
>> Infos ici

22 novembre 2022 : DAGADANA (Ukraine/Pologne)
Au Goethe Institut (Tarif : 5 euros), 20h
Concert présenté par l’Institut Polonais de Paris et le Centre Culturel de l’Ambassade d’Ukraine
>> Infos ici

24 novembre 2022 : MARCEL PALONDER & MATTIAS NILSSON (Suède/Slovaquie)
A l’Institut Suédois, 19h30
Concert présenté par l’Institut Slovaque et l’Institut Suédois
>> Infos ici

25 novembre 2022 : CÍNTIA (Portugal)
Au Centre Tchèque de Paris (Tarifs : 5/7 euros), 20h
Concert présenté par CAMÕES – Centre Culturel Portugais à Paris
>> Infos ici

26 novembre 2022 : SUSANNA ALEKSANDRA TRIO (Estonie)
Au Centre Culturel Irlandais, Tarif 5/7 euros, 20h
Concert présenté par l’Ambassade d’Estonie en France
>> Infos ici

28 novembre 2022 : FERDINANDO ROMANO TOTEM (Italie)
A l’Institut Liszt, 20h
Concert présenté par le Centre Culturel Italien
>> Infos ici

29 novembre 2022 : LAURA MARTI & NATALIYA LEBEDEVA (Ukraine)
Au Goethe Institut, 20h
Concert présenté par Printemps Ukrainien, en collaboration avec l’Institut Ukrainien et l’Ambassade d’Ukraine
>> Infos ici

30 novembre 2022 : CHRISTINA PSYCHA 4ET (Grèce)
A l’Entrepôt, 10 euros, 21h
Concert présenté par le Centre Culturel Héllénique
>> Infos ici

2 décembre 2022 : AOIFE DOYLE QUARTET (Irlande)
Au Centre Tchèque de Paris (Tarifs : 5/7 euros), 20h
Concert présenté par le Centre Culturel Irlandais
>> Infos ici

3 décembre 2022 : Concert de clôture avec QUARTET KÁLMÁN OLÁH (Hongrie)
A l’Institut Liszt – Centre Culturel Hongrois, 20h
>> Infos ici

En marge du festival, deux évènements à ne pas rater :

JEUDI 27 OCTOBRE à 19h : Projection du film LET’S GET LOST de Bruce Weber, 1988, 120 min, vostf
Documentaire sur la vie du trompettiste de jazz Chet Baker
Présentation du festival Jazzycolors en présence de Bojan Z
Au Cinéma LES 3 LUXEMBOURG (67 rue Monsieur le Prince, 75006 Paris)

VENDREDI 4 NOVEMBRE à partir de 19h30 : Exposition de photographies d’Ivan Köhler « Grands visages du jazz » :
Exposition visible jusqu’au 30 juin 2023
Au PARIS-PRAGUE JAZZ CLUB – CENTRE TCHÈQUE (18 rue Bonaparte, 75006 Paris)

Retrouvez toutes les infos du festival sur ficep.info

Classé sous :General, Actus, Musique Balisé avec :Festival, jazz, jazzycolors, paris

juillet 26, 2018 by Jerome Cid

Le festival Exit 2018 est désormais fini. La forteresse de Petrovaradin est redevenue propre, et la ville de Novi Sad a retrouvé son calme. De retour dans nos rédactions l’heure est venue pour nous de faire un bilan, à froid, d’une édition du festival qui a tenu son rang.

exit festival ceremonie
La cérémonie d’ouverture

On prend les mêmes et on recommence

Alors que nous rédigeons cet article, la tentation est grande de reprendre des paragraphes entier de l’analyse que nous avions écrite l’année dernière, tant notre ressenti reste le même. En soi, c’est plutôt positif, car le festival reste une référence en la matière, qui n’a pas faillie en 2018.

De manière générale, le festival n’a quasiment pas changé en un an. Le plan des scènes reste exactement le même, si ce ne sont quelques estrades supplémentaires rajoutées ça et là, et l’organisation technique est toujours impeccable, chose rare dans la région. On navigue dans l’espace du festival sans encombre, et sans se perdre, ce qui relève du miracle compte tenu des chemins sinueux de la forteresse.

Pour ce qui des artistes invités cette année, toujours le même choix éclectique, que ce soit au niveau des styles, des nationalités, et de leur célébrité : la programmation oscillait ainsi de Joliette, un groupe métal mexicain quasi inconnu en Europe à la star interplanétaire David Guetta.

exit festival joliette
Moins de 20 personnes pour assister à la performance de Joliette, qui pourtant se donne à fond
david guetta feu exit
Quelques jours plus tard, David Guetta avec une mise en scène qui pète le feu. Le public était si dense qu’il était impossible de sortir et le prendre en photo en dehors de la fosse aux photographes

Un grand festival, trop grand ?

Malgré tout, nous quittons le festival avec un peu de frustration, celle de n’avoir fait qu’effleurer cette programmation. Au vu du nombre impressionnant de guest stars, il nous a en effet fallu faire des choix, alors que nous ne connaissions pas même de nom la plupart des artistes. Dans d’autres cas, les passages de stars de renom se chevauchaient, ce qui rendait le choix encore plus difficile.

Le dimanche soir, par exemple, nous souhaitions assister aux concerts de Mahmut Orhan et de Asian Dub Foundation. L’un commençait sur une première scène à 1h35, l’autre sur une seconde scène, située à 20mn de marche, à 1h55, tout en sachant qu’il nous fallait revenir sur la première scène à 2h30 pour la performance de David Guetta, l’un des temps forts du festival… bref, l’opération était impossible, et la décision s’est prise dans la douleur.

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Martin Garrix, avec sa mise en scène pharaonique

First World Problem, allez vous nous dire, c’est tout à fait vrai ! Mais elle met le doigt sur la principale problématique du festival, celle de sa taille. Exit a été couronné meilleur grand festival européen en 2013 et en 2017. À ce titre, il peut se permettre – il se doit même – d’inviter les plus grands artistes du moment, indépendamment d’ailleurs de leur réel talent. En parallèle, l’esprit du festival fait qu’il ne peut pas se permettre de refuser les étoiles montantes, particulièrement celles des Balkans, pour qui Exit constitue parfois un tremplin très largement mérité.

Comment innover ?

Pour résumer, le festival n’a d’autre solution que de grossir, car il en a les moyens. Au fur et à mesure qu’il devient une référence internationale, la question se pose tout de même sur ses capacités d’innovation. Inviter de plus en plus de stars, de plus en plus célèbres, mais ensuite ? La stratégie d’Exit, pour l’instant, semble se diriger vers une diffusion de leur “modèle” dans la région, avec la création par la fondation d’autres festivals, comme Festival 84 en Bosnie, Sea Star en Croatie, Sea Dance au Montenegro, Revolution en Roumanie, ou encore No Sleep à Belgrade.

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Le guichet d’accueil du festival

Tôt ou tard, cependant, Exit devra trouver des nouveautés, notamment pour motiver les gens à se rendre au festival. En discutant avec des Serbes, les principales critiques, sur le manque d’innovation et sur la programmation trop importante, sont revenues quasiment à chaque fois, auxquelles s’ajoutaient parfois la question du prix du festival, qui augmente, tout en restant abordable.

exit festival public concert techno queen
Dans la Dance Arena

Une référence à voir, malgré tout

Bref, faut-il se rendre au festival ? L’année dernière, nous vous disions oui, assurément. Cette année, nous continuons à dire oui ! Malgré toutes nos critiques, qui concernent surtout le potentiel d’innovation d’Exit, ce dernier reste une référence à ne pas manquer. Que vous soyez un féru des Balkans, un festival expert et exigeant, ou bien juste un curieux, vous y trouverez ce que vous souhaitez et bien plus.

D’un pur point de vue matériel, là aussi, le festival est honnête : les tickets, comme nous le disions plus haut, sont à un tarif raisonnable, et les tarifs des extras continuent à être à peine plus chers qu’en ville : comptez environ 2 euros pour un sandwich, à peu près le même pour une bière… bref, de quoi passer un bon moment sans se sentir volé !

Dernière remarque, qui nous été confirmée par les relations publiques d’Exit, la France se fait toujours attendre à Exit : cette année, nous n’étions que 3 médias francophones, et très peu de français dans le public. Bref, le festival vous attend, et on espère que vous ne laisserez pas le monopole de la francophonie à Exit pour David Guetta !

Classé sous :Serbie, Musique Balisé avec :#musique, analyse, critique, Exit, exit 2018, faut-il aller a Exit, Festival, festival exit, Novi Sad

juillet 23, 2018 by Jerome Cid

Il y a une semaine, le festival Exit 2018, à Novi Sad, en Serbie, se finissait. Notre photographe, Jérôme, y était présent, l’occasion de vous partager ses meilleures photos, non pas sur une, mais deux galeries !

Comment décrire le festival ? La réponse est difficile à apporter ! Du monde – beaucoup –  de la musique – encore plus – bref, énormément de folie. Les artistes étaient au rendez-vous, que ce soient des étoiles montantes de la région, comme Maika, des pointures balkaniques, comme Goran Trajkoski, mais aussi des grands noms internationaux, on peut citer par exemple Alice Merton, Burak Yeter ou David Guetta. Bien que le public ait été un peu moins présent que l’année dernière (198 000 personnes contre 215 000), cela n’a pas empêché la fête d’être au rendez-vous.

La galerie des artistes

Comme nous le disions l’année dernière, il est impossible de couvrir l’ensemble du festival, tant le nombre de scènes et d’artistes est important. Nous avons cependant tenté de couvrir l’éventail le plus large et représentatif des groupes invités.

  • exit festival ceremonie 1
    Le festival est officiellement ouvert, avec une démonstration du meilleur de la pyrotechnie des Balkans
  • exit festival burak yeter 2
    Burak Yeter, le créateur de Tuesday, enflamme la scène principale en montant sur ses platines et en jouant les premières notes de The Final Countdown
  • exit festival amelie lens
    Amelie Lens, sur la Dance Arena, est elle-même envoûtée derrière ses platines
  • exit festival bojana vunutrisevic
    Bojana Vunturišević, trouve sans difficulté son public avec des sons pop et un jeu de scène digne des plus grands
  • exit festival bojana vunutrisevic 2
    Bojana Vunturišević, trouve sans difficulté son public avec des sons pop et un jeu de scène digne des plus grands
  • exit festival alice merton
    Alice Merton, pleine d’énergie, apporte une bonne ambiance à la scène principale
  • exit festival alice merton 2
    Alice Merton, pleine d’énergie, apporte une bonne ambiance à la scène principale
  • exit festival bella ciao e1532357395434
    Le festival de cette année avait pour thème la liberté. Le spectacle d’ouverture a donc jugé bon de faire une chorégraphie sur Bella Ciao… par chance sans Maître Gims
  • exit festival burak yeter
    Burak Yeter, le créateur de Tuesday, enflamme la scène principale en montant sur ses platines et en jouant les premières notes de The Final Countdown
  • exit festival david guetta 2
    un David Guetta se cache derrière la pyrotechnie, saurez-vous le trouver ?
  • exit festival david guetta
    David Guetta, l’un des derniers artistes, mais non des moindres, à monter sur la scène principale, Lundi, vers 3h du matin
  • french montana doigt honneur
    French Montana au public : “raise your middle finger”
  • exit festival french montana dj duffey e1532357529454
    French Montana, que les serbes appellent malicieusement “Francuski Montana”, accompagné de DJ Duffey, allume la scène principales dans les règles de l’art
  • exit festival sevdaliza
    Une performance envoutante, tant sur le plan visuel que musical. Sevdaliza, l’une des principales découvertes du festival
  • exit festival sara renar
    De l’alternatif, de l’expérimental, mais du bon, voici Sara Renar, en provenance de Croatie
  • exit festival ritam nereda
    Des pogos biens violents, du son qui dépote… bref, tous les ingrédients pour du punk rock qui se respecte avec Ritam Nereda
  • exit festival ritam nereda 2
    Des pogos biens violents, du son qui dépote… bref, tous les ingrédients pour du punk rock qui se respecte avec Ritam Nereda
  • exit festival my baby
    My Baby, avec un cocktail de blues, country et funk
  • exit festival migos
    Migos et le meilleur du rap américain à l’honneur sur la scène principale (il sera arrêté aux Etats Unis quelques jours plus tard pour possession illégale d’armes à feu et consommation de marijuana)
  • exit festival martin garrix feu
    Martin Garrix, avec sa mise en scène incomparable et ses flames qui donnent des sueurs à plus de 10m
  • exit festival martin garrix 3 e1532357465496
    Martin Garrix, avec sa mise en scène incomparable
  • exit festival martin garrix 1
    Martin Garrix entre sur scène, face à un public jeune, mais déjà conquis
  • exit festival marko louis
    Marko Louis, artiste Jazz serbe reconnu, qui prouve que tous les styles marchent à Exit
  • exit festival maika
    Comment décrire Maika et son Punk des Balkans ? Si vous connaissez Little Big, ça y ressemble, le mieux, c’est encore de l’écouter, parce que ça vaut le coup !
  • exit festival maika 2
    Comment décrire Maika et son Punk des Balkans ? Si vous connaissez Little Big, ça y ressemble, le mieux, c’est encore de l’écouter, parce que ça vaut le coup !
  • exit festival mahmut orhan
    Le show de Mahmut Orhan s’est donc poursuivi sans accroc
  • exit festival mahmut orhan 2
    Alors que Mahmut Orhan se met à mixer, un problème survient, plusieurs techniciens s’affairent autour de lui pour réparer une panne que le public ne remarquera pas
  • exit festival lp concert
    La foule est conquise lorsque LP se met à chanter “Lost on you”
  • exit festival jax jones
    Caché derrière ses platines, la performance de Jax jones trouve son public
  • exit festival jax jones 2
    Caché derrière ses platines, la performance de Jax jones trouve son public
  • exit festival goran trajkoski
    Mystique et mythique, le chanteur punk Goran Trajkoski nous donne le meilleur de lui
  • exit festival fever ray
    Fever Ray… un journaliste américain nous a décrit la chanteuse comme très… scandinave. En effet, il est difficile de mieux décrire son style expérimental, mais qui vaut largement le coup d’être écouté !
  • exit festival elderbrook
    Bonne ambiance pour accueillir Elderbrook
  • exit festival djordje miljenovic
    Il s’appelle Djordje Miljenovic, aussi connu sous le nom de Wikluh Sky, ou bien encore Vikler Skaj, il chante en solo, mais aussi dans le groupe Bad Copy. Il fait du rap, mais aussi du rock… Bref, Djordje est beaucoup de choses, mais il est surtout talentueux !
  • exit festival djordje miljenovic 2
    Il s’appelle Djordje Miljenovic, aussi connu sous le nom de Wikluh Sky, ou bien encore Vikler Skaj, il chante en solo, mais aussi dans le groupe Bad Copy. Il fait du rap, mais aussi du rock… Bref, Djordje est beaucoup de choses, mais il est surtout talentueux !
  • exit festival deadly hunta
    Passons rapidement à la scène reggae, avec Deadly Hunta qui demande à son public qui fume de l’herbe – à peu près tout le monde répond oui à la question
  • exit festival marko nastic
    Marko Nastic, une étoile montante de l’électro Serbe. Il a chaque année sa place de choix à Exit, et comme chaque année, il assure
  • exit festival danseuses marko nastic
    Sur la Dance Arena, en compagnie de danseuses et des sons de Marko Nastic, une étoile montante de l’électro Serbe
  • exit festival carl craig
    Carl Craig face à un public conquis sur la Dance Arena

Quatre jours dans un festival

Un festival, ce sont aussi des festivaliers, surtout quand on en enregistre près de 200 000 en quatre jours. C’est un plaisir de les photographier, ainsi que d’immortaliser les dessous d’un festival à l’organisation presque sans failles.

  • exit festival forteresse petrovaradin 1
    La forteresse de Petrovaradin arbore les couleurs du Festival : pas de doute, Exit a bien commencé !
  • exit festival dance arena
    La Dace Arena brille de mille feux. Chaque année, cette scène est une référence en matière de design
  • exit festival concert scene principale boue
    Dans la boue, en attendant le prochain artiste. Malgré un été particulièrement pluvieux, le festival aura été épargné, bien que le sol boueux se soit transformé en pataugeoire pour le public en certains endroits (ce qui n’est pas forcément plus mal que les nuages de poussière de l’année dernière)
  • exit festival entree info foule
    La foule devant le comptoir d’accueil du festival. Malgré l’affluence, on se bouscule assez rarement dans le festival grâce à une bonne gestion de l’espace
  • exit festival chien errant
    Un chien errant se repose après avoir profité de la nourriture des festivaliers. Plus d’une dizaine de ces chiens auront été dénombrés dans le festival, sans incident particulier
  • exit festival chat errant
    Ce chat semble se poser la même question que nous : que fait un chat errant en plein milieu du festival
  • exit festival marchand saucisses 1 e1532358962711
    En attendant les clients, dans un stand à saucisses
  • exit festival rostilj
    un stand à Roštilj (la grillade balkanique), de la viande, encore, toujours, encore plus
  • exit festival karaoke
    On ne connaîtra jamais l’identité de ces deux artistes, et pour cause, il s’agit d’une scène de karaoké, une nouveauté de cette année. Les deux compères valent-ils le coup d’être découverts… au vu de leur performance, ça reste à confirmer !
  • exit festival silent disco
    Affluence au silent disco
  • exit festival concert public serbe
    un public compact attend Burak Yeter. Des serbes, essentiellement, mais des tas d’autres nationalités, jusqu’à l’Iran
  • exit festival public jeube
    un public parfois très jeune attend Martin Garrix
  • exit festival public concert techno queen
    Dans la Dance Arena
  • exit festival public smartphone
    En attendant David Guetta
  • exit festival smartphones
    DJ Duffey demande au public d’allumer les lumières de smartphones pour accueillir French Montana, l’effet recherché est atteint
  • exit festival touristes japonais
    La joie d’être à Exit
  • exit festival liberland e1532359011659
    Des supporters du Liberland de passage
  • exit festival danseuses
    Les danseuses de Marko Nastić sous les flashs des photographes qui attendent de pouvoir rentrer sur scène
  • exit festival tunnel forteresse petrovaradin
    Ambiance, jusque dans les souterrains de la forteresse
  • exit festival ivre
    Une fin de festival difficile pour certains

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février 20, 2018 by Jerome Cid

Il y a quelques mois, nous vous avions partagé des photos d’un festival de charcuterie en Voïvodine, dans le nord de la Serbie. Ce mois-ci, notre photographe Jérôme retourne dans la région, cette fois pour un festival de la saucisse et de la rakija, l’eau de vie typique de l’Europe du Sud-Est.

Près d’un an plus tard, me voici à nouveau avec mes amis serbes sur les routes hivernales de Voïvodine. Notre acolyte le brouillard est toujours là, bien que moins important que l’année dernière. Rendez-vous cette année à Belo Blato (ce qui veut littéralement dire Boue Blanche), pour le cinquième festival de la saucisse et de la rakija.

Depuis quelques années, en effet, les différentes municipalités de la région, frappée de plein fouet par un exode rural particulièrement violent, tentent de mettre à l’honneur les productions agricoles locales au travers de festivals et autres concours. Rakija, Bacon, Saucisse, porc, voire même testicules de boeuf sont ainsi les stars d’un jour.

Bien qu’assez peu médiatisée au niveau national, la fête de la saucisse et de la rakija ne manque pas de succès. Celui-ci se fait en effet sentir dès l’approche du village. Belo Blato se situant sur une île coincée entre la rivière Tisza et l’un de ses affluents, le Begej, une seule route relie le village au “continent”, qui se retrouve très rapidement congestionnée.

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La rue principale du village, transformée en parking géant

Malgré le monde, nous parvenons à nous garer, et nous découvrons le festival. La foule est compacte, on se bouscule presque pour découvrir les réalisations des artisans locaux, qui sont venus de toute la région pour vendre leurs productions. Au-delà de la saucisse, c’est toute la production de charcuterie régionale qui est mise à l’honneur, du bacon jusqu’aux čvarci, une spécialité balkanique à base de couenne de porc frite dans le saindoux.

Une ambiance bonne enfant règne, alors que les populations se mélangent. La Voïvodine, en effet,  est une véritable mosaïque de minorités (des hongrois principalement, mais aussi des slovaques, des roumains, des ukrainiens, des monténégrins, etc.), il n’est donc pas étonnant d’entendre parler dans d’autres langues que le serbe, particulièrement dans un village comme Belo Blato, peuplé majoritairement de Slovaques.

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Une équipe provenant d’un village slovaque de Serbie prête à participer au concours
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Humour serbe : « première ligne de défense contre la grippe et les Américains »

De stand en stand, je commence à goûter aux chefs d’oeuvre de production locale. Au-delà de la saucisse, la générosité des producteurs d’alcool me frappe. Les échantillons de rakija “pour goûter” sont en effet de vraies doses d’un alcool qui tire – au minimum – à 40%. Ajoutons à ceci les dégustations de vin et de bière, et je commence à voir plus de brouillard qu’il n’y en a réellement.

N’étant pas le seul dans cet état, je comprends pourquoi beaucoup de gens autour de moi sont joyeux et ne marchent pas droit. Je commence aussi à comprendre pourquoi les gens mangent autant : à jeun, on ne peut pas terminer dignement le festival. Je continue donc ma dégustation de saucisses diverses et variées, incluant une saucisse de blaireau, dont je doute cependant de la véracité (ça ressemble quand même beaucoup au porc, leur blaireau).

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Un vieil homme se saisit d’un fouet en cuir et le fait tourner sous les yeux d’une audience médusée

Vient alors la remise des prix : le festival s’accompagnait en effet d’un concours de la meilleure saucisse. On appelle les gagnants, et ils seront nombreux. Les prix décernés, le programme de l’évènement prévoit un temps de “socialisation”, comprenez encore plus de vins, rakijas, et autres spiritueux.

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Les vainqueurs du concours

Voyant venir l’entourloupe, mes amis comprennent qu’il est temps de partir, avant que tout le monde, y compris moi, ne nous retrouvions en zombie. Nous laissons donc le festival, satisfaits de notre après midi.

Que retenir de ce festival, au final ? Au-delà de la consommation déraisonnable de graisses et d’éthanol, il s’agit d’un bon moment dont il faut profiter. Il y a en effet dans ces festivals une ambiance de kermesse de village difficile à trouver ailleurs. Les finances exsangues des collectivités locales sont telles que l’organisation laisse souvent place à l’improvisation, mais cela permet de faire de belles découvertes, et des rencontres inoubliables avec des gens qui sont ravis de faire découvrir leurs productions, souvent le fruit de plusieurs générations de savoir-faire.

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C’est enfin, l’occasion de découvrir sous leur meilleur jour des villages qui disparaissent progressivement. Belo Blato, par exemple, comptait 2000 habitants en 1961, ils n’étaient plus que 1300 en 2011. Ces festivals sont donc les dernières lueurs d’espoirs, quelques jours de fêtes avant qu’ils ne retombent dans le silence le reste de l’année, un silence de plus en plus pesant…

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août 22, 2017 by Jerome Cid

Le mois dernier, nous vous avons emmenés au festival Exit, l’un des festivals les plus réputés de la région. Nous continuons aujourd’hui notre périple avec un autre grand rassemblement musical (mais pas que), le Belgrade Beer Fest. Il est bien moins connu mais vaut-il la peine de s’y déplacer ? 

Lorsque je me suis rendu au Beer Fest cette année, j’y allais avec l’espoir de côtoyer le fin du fin de la musique serbe et internationale, en communiant avec le meilleur des mélomanes du continent…

Non, soyons sérieux, j’y suis allé pour la bière, tout comme probablement 95% des gens qui s’y sont rendus !

Les organisateurs et le nom du festival sont d’ailleurs assez clairs là dessus : il s’agit d’un festival de la bière (le plus grand des Balkans), non d’un festival de musique.

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22h, la foule se dirige vers le festival

De la bonne musique, mais toujours la même

La programmation reste donc assez limitée : les groupes qui se succèdent ont rarement percé à l’extérieur des Balkans, restent tous à peu près dans le même style (punk/rock alternatif), et ont surtout tendance à revenir d’une année sur l’autre. Des groupes comme Orthodox Celts, Goblini ou SARS participent ainsi chaque année au festival, parfois depuis très longtemps (de la création du festival en 2003 jusqu’à cet été, les Orthodox Celts sont par exemple venus 13 fois). On peut cependant noter la présence ponctuelle de guest stars internationales, comme  Asian Dub Foundation cette année.

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La scène principale, lors de la performance de Goblini, le samedi 19 août

Il faut donc s’attendre à peu de surprises sur scène. La qualité reste cependant au rendez-vous : le Beer Fest est en effet un potentiel tremplin pour de nombreux musiciens locaux, qui vont donc donner tout leur potentiel lors de leur (première) heure de gloire. Les stars du festival, elles, sont capables de produire une musique digne des standards internationaux, tout en étant politiquement engagée, chose rare habituellement sur la scène locale.

Mais revenons-en au plus important : la bière.

À la différence des pays organisant les principaux festivals de la bière, comme l’Allemagne ou la République Tchèque, la Serbie n’est pas une terre traditionnelle du houblon. Le festival laisse ainsi la part belles aux géants du secteurs, avec leurs marques locales (comme Lav, Zaječarsko ou Jelen Pivo), ou internationales. Il n’est cependant pas bien difficile de dénicher de petits stands plus intéressants, que ce soient pour goûter aux bières des petits producteurs locaux, pour le rapport qualité-prix souvent fluctuant (Kabinet, Sindikat, etc.) mais aussi des bières plus “exotiques” et assez rares en terres balkaniques, citons par exemple des productions belges comme la Gulden Draak ou la Chouffe, ou tchèques comme la Primator ou la Bernard.

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Le stand de Zaječarsko, l’une des principales bières serbes, produite dans la ville de Zaječar, dans le sud du pays
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Lorsque l’on nous a parlé de Bernard Pivo, nous nous attendions à autre chose. (Pivo, en Serbe comme en Tchèque, veut dire bière)

Abordons maintenant le nerf de la guerre : le prix. À ce sujet, je n’ai eu que des bonnes surprises. L’entrée au festival coûte… rien du tout ! Il s’agit d’une tradition (qui n’a eu qu’une seule exception en 2014), le festival est totalement libre d’accès. Quant aux consommations, bonne nouvelle là aussi : les prix sont plus que raisonnables : compter entre 120 et 200 dinars (environ 1€– 1€70) pour les bières industrielles, et environ 300 dinars (2€50) pour une bière plus « confidentielle”. En clair, les tarifs sont même légèrement moins chers qu’en ville !

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L’entrée du festival : la foule et dense, la sécurité omniprésente, mais l’attente au final très courte

Et l’ambiance, dans tout ça ? Comme on peut s’en douter, le combo bière+rock alternatif n’amène pas l’audience la plus chic. Le public reste malgré éclectique, le principal attrait n’étant pas au niveau de la musique mais de la boisson. La fourchette d’âge reste d’ailleurs impressionnante, des ados aux sexagénaires (j’ai même aperçu une poussette, mais je doute qu’elle soit venue toute seule !)

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Alors, cela vaut-il le coup de participer au Belgrade Beer Fest ? La musique est bonne, sans plus, et la bière est buvable, sans être extraordinaire. Faire le déplacement depuis l’Europe de l’Ouest pour ce festival risque donc d’être décevant. Le festival dure quatre jours, mais vous risquez de tourner en rond au bout de deux jours (à moins de finir bourré dans un fossé à la fin de la première soirée).

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Par contre, si vous passez par les Balkans à ce moment-là, vous auriez tort de ne pas rajouter cette étape dans votre voyage. Il s’agit là d’une expérience qui mérite de s’arrêter. Qui sait, vous prendrez peut-être goût au rock alternatif serbe ! (Si vous prenez goût à la Jelen Pivo, par contre, c’est que vous avez poussé le bouchon un peu trop loin).

La prochaine édition, normalement, aura lieu aux alentours du 15-20 août 2018. D’ici là, vous avez le temps de planifier votre voyage dans la région 😉

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août 18, 2017 by Jerome Cid

Deux ans après le début de la crise des réfugiés, qu’en est-il ? Pour sa deuxième édition, le festival Routes, à Belgrade, va tenter d’apporter une réponse, tout en remettant sous les projecteurs une crise que beaucoup croient terminée.

festival routes blegrade 2017 refugies

Organisé cette année conjointement par Refugee Aid Serbia (une ONG fournissant aide et assistance aux réfugiés en Serbie) et le projet Odyssey (une ONG axant son travail sur la couverture médiatique de la crise), le festival aura lieu à Belgrade le dimanche 20 août, à partir de 12h, à Dorćol Platz.

La journée sera l’occasion de présenter les questions liées à la crise des réfugiés sous différents aspects, se succèderont ainsi la projection d’un documentaire (avec la participation de Vice Magazine), des expositions photos, des débats, mais aussi des démonstrations de chants et dances traditionnels des Balkans et du Moyen Orient. Notre correspondant pour la Serbie, Jérôme Cid, exposera d’ailleurs ses clichés et fera partie du panel de discussion sur la couverture médiatique de la crise des réfugiés.

Ce sera pour nous aussi l’occasion de revenir sur cette crise, ne manquez donc pas nos prochains articles.

Pour plus d’infos, rendez-vous sur la page du festival

Classé sous :Serbie, Actus, Société Balisé avec :2017, balkans, belgrade, Crise, crise des refugies, Exposition, Festival, Réfugiés, route, route des balkans

juillet 5, 2017 by Jerome Cid

Cette année, la rédaction de Hajde couvrira pour vous le festival Exit, à Novi Sad, l’occasion de revenir sur l’histoire d’un évènement devenu, en moins de 20 ans, une référence musicale estivale.

Weekend dernier : les ouvriers s’affairent sur la forteresse de Petrovaradin pour assembler les scènes et les stands. Tout doit être prêt dans quelques jours pour accueillir l’édition 2017 du festival Exit. Comme chaque année désormais, la ville de Novi Sad s’attend à accueillir plusieurs dizaines de milliers de personnes pour les concerts du festival qui verront se produire une cinquantaine de groupes, DJ’s et chanteurs, avec des guest stars comme Alan Walker ou Liam Gallagher.

À l’échelle de Novi Sad, il s’agit d’un évènement considérable, probablement le seul moment de l’année où les capacités d’hébergement de cette ville de 350 000 habitants sont au maximum.

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La forteresse de Petrovaradin, prête à accueillir le festival.

Rien ne prédisposait cependant le festival à devenir ce rendez-vous incontournable de la musique, rassemblant des pointures sur un panel éclectique, de David Guetta à Manu Chao, en passant par Stromae, Motorhead, et bien d’autres.

La première édition du festival, en effet, avait un but essentiellement politique. Nous sommes alors en 2000, et l’opposition à Milošević se prépare à des élections présidentielles en septembre, avec pour but de gagner le pouvoir. Rassemblant quelques dizaines de groupes locaux, le festival est vu comme une plateforme d’expression politique anti Milošević, ce qui explique jusqu’au nom du festival, qui n’est qu’une contraction d’un slogan utilisé par ses organisateurs, Exit out of ten years of Madness (sortie de 10 ans de folie).

Milošević évincé du pouvoir, le festival commença alors à prendre son envol, soutenu par la nouvelle administration serbe, et ce malgré des affaires récurrentes de mauvaise gestion financière et de détournements de fonds. Le festival entama alors un tournant plus commercial, notamment en concluant des partenariats de sponsoring de plus en plus importants. Ce virage eut pour conséquence de modérer l’aspect politique initial, mais permit, dans le même temps, d’en booster sa notoriété en finançant la venue de stars de plus en plus importantes. La programmation, d’ailleurs, finit par faire parler d’elle, et donna la possibilité au festival d’être couvert par des médias de plus en plus importants, suite par exemple à la couverture qu’en fit la BBC en 2005 qui marqua l’entrée du festival dans la cour des grands évènements européens. Un géant était né, celui que nous connaissons désormais.

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Banderoles faisant la promotion d’Exit dans le centre ville de Novi Sad

Au niveau de la structure légale et commerciale, les dernières années ont vu une complexification du fonctionnement du festival. Alors que la communication du festival met en avant la fondation Exit, une ONG qui promeut les initiatives en faveur de la culture, et de l’implication de la jeunesse dans la société civile, le festival est relié, d’après une enquête de 2014, à 7 entités légales. Au-delà de l’aspect philanthrope, cette structuration a permis le développement de la “marque” Exit à travers les Balkans, avec la création d’autres festival sous le même nom, d’abord à Budva, au Monténégro, puis, depuis cette année, à Umag, en Croatie.

Mais au fait, à quoi ressemble le festival, vu de l’intérieur ? Pour le savoir, attendons encore quelques jours, afin de le découvrir ensemble !

Crédits photo: J.Cid

Classé sous :Serbie, Lifestyle, Musique Balisé avec :#musique, Exit, Festival, histoire du festival exit, Novi Sad, Serbie

juillet 4, 2017 by Jerome Cid

À quelques jours du début du festival Exit, les préparatifs vont bon train sur la forteresse de Petrovaradin, qui accueillera les premiers concerts dès mercredi soir. Nous nous sommes rendus sur place samedi pour vous. 

Au niveau communication, cela fait longtemps que le festival a commencé : les ventes de billets ont commencé dès la fin 2016, et elle se sont accompagnées d’une stratégie publicitaire de plus en plus forte. Les affiches ont fleuri à travers le pays, les sponsors ont associé le logo Exit à leurs marques, et Novi Sad s’est parée du rouge et blanc du festival.

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Il faut dire que le festival et Novi Sad en général jouent gros. Le festival accueille chaque année environ 200000 personnes. Pour une ville de 340000 habitants, banlieue comprise, l’enjeu est énorme : il s’agit du seul évènement de taille européenne dans la capitale de Voïvodine.

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Pas question de se rater donc. Les préparatifs techniques vont donc bon train dans la forteresse de Petrovaradin pour préparer les barrières, les stands, les scènes, etc.

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Techniquement, il s’agit d’un véritable challenge : trois scènes vont fonctionner simultanément, avec autant de groupes jouant en même temps. Faire en sorte que les festivaliers puissent passer facilement d’une ambiance à l’autre, tout en assurant une bonne acoustique, et en faisant en sorte que la forteresse, vieille de 300 ans, puisse accuser le coup relève de la gageure.

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L’organisation, ces dernières années, n’a quasiment jamais failli. Reste à voir si l’édition 2017 sera à la hauteur, vu que l’on s’attend à une affluence exceptionnelle.

Nous serons là, bien entendu, pour vous rendre compte de tout ceci dès jeudi !

Crédits photo : J.Cid

Classé sous :Serbie, Musique Balisé avec :2017, construction, Exit, Festival, Novi Sad, petrovaradin, preparatifs, scene

juillet 2, 2017 by Jerome Cid

Commençons aujourd’hui la découverte du festival Exit par une visite de la ville qui l’héberge, Novi Sad. Située à moins de 60km de Belgrade, la seconde ville de Serbie offre une image totalement différente du pays, du fait de son histoire particulière. Découvrons-là ensemble !

Y’a-t-il une vie en dehors de Belgrade ? Lorsque l’on y vit, on a tendance à se poser la question. La capitale serbe a en effet une taille démesurée par rapport aux autres villes du pays. Sur les 7 100 000 habitants du pays, 1 659 000 vivent dans l’agglomération de la capitale. La seconde ville, Novi Sad, fait presque office de quartier comparée à Belgrade, avec ses 341 000 habitants.

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Dans le centre ville de Novi Sad

Novi Sad et la Serbie : deux histoires différentes

Novi Sad garde malgré cette différence de taille tout son intérêt, notamment historique et culturel. Lorsque l’on arrive de Belgrade, il est parfois difficile de croire que les deux villes sont dans le même pays, et pour cause : pendant très longtemps, elles ne l’ont pas été. Pendant plusieurs siècles, en effet, la région a été le théâtre de l’affrontement entre Empire Ottoman et Empire Austro-Hongrois. Entre 1521 et 1526, Constantinople s’empare d’une vaste région située grosso modo entre Belgrade et Budapest. Cette conquête va se poursuivre dans les années qui suivent, les Ottomans parvenant aux portes de Vienne en 1529, qu’ils n’arriveront cependant pas à conquérir. 

La défaite du siège de Vienne va marquer un tournant décisif dans le bras de fer entre la capitale autrichienne et Constantinople, qui va amorcer un très long recul du pouvoir de cette dernière en Europe (qui prendra fin avec la dissolution finale de l’empire Ottoman en 1919). Concernant nos deux villes serbes, les influences vont être très différentes : alors que la Sublime Porte perd la région de Novi Sad en 1687 au profit des Austro-Hongrois, il faudra attendre l’indépendance de la Serbie en 1878 pour que Belgrade ne soit plus sous la tutelle de Constantinople. Novi Sad, et tout le nord de la Serbie ne finiront par passer sous contrôle serbe qu’après la chute de l’empire Austro Hongrois et le traité du Trianon en 1919.

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La cathédrale Catholique de Novi Sad, l’église du Nom-de-Marie
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La cathédrale Orthodoxe de Saint Georges

Novi Sad, capitale de Voïvodine

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La mairie de Novi Sad : l’inscription « mairie » est indiquée dans quatre des langues officielles de Voïvodine : le serbe, le hongrois, le slovaque et l’ukrainien

200 ans d’histoire différente ont donc marqué le visage de la ville. Alors que l’on peut encore retrouver assez facilement de l’influence ottomane à Belgrade, que ce soit dans l’urbanisme ou dans certains monuments, Novi Sad, elle, a conservé une très forte identité Austro-Hongroise, au niveau de l’architecture par exemple, très fortement inspirée du baroque viennois, ou même au niveau de la composition sociologique.

Novi Sad est en effet la capitale de la province de Voïvodine, la région contrôlée par les Austro-Hongrois jusqu’en 1919, qui a la particularité d’être beaucoup plus hétérogène au niveau des communautés que le reste de la Serbie. Bien que Novi Sad et la Voïvodine soient à forte majorité peuplées de Serbes, 34% de la population de la région appartient à une autre communauté. Les Hongrois sont ainsi la seconde nationalité de la province, avec 13% des habitants, auxquelles s’ajoutent une mosaïque de communautés, comme les Slovaques, les Croates, les Roms, les Roumains, les Monténégrins, les Ukrainiens, les Allemands, etc.

Loin d’être anecdotique, cette hétérogénéité constitue le fer de lance de l’identité de Voïvodine, qui lui permet de bénéficier d’un statut autonome en Serbie, et ce depuis la fondation de la Yougoslavie communiste. La plupart des minorités de la région bénéficie donc d’un statut protégé, accordant au niveau local certains droit au bilinguisme, et la province, elle, jouit d’une certaine autonomie sur une bonne partie des questions administratives : la culture, l’éducation, la protection sociale, l’écologie, l’agriculture et l’économie de manière plus générale.

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Monument dédié aux victimes de la Shoah, la forteresse de Petrovaradin en arrière-plan

Pourquoi visiter Novi Sad ?

Visiter Novi Sad revient donc à visiter une Serbie différente. Moins chaotique, mais aussi moins balkanique dans son atmosphère. Elle mérite toutefois que l’on s’y arrête, tant l’ambiance y est agréable, avec ses vastes rues piétonnes au centre desquelles se dresse la cathédrale catholique. Eloignez-vous du centre ville, et vous découvrirez, sur les bords du Danube, la forteresse de Petrovaradin, l’un des symboles de la victoire Austro-Hongroise contre les ottomans.

L’aspect gastronomique n’est pas, non plus, à oublier. La Voïvodine est en effet la région la plus fertile de Serbie, il s’agit donc de la meilleure occasion pour déguster le meilleur de la nourriture serbe, parfois assaisonnée à la sauce hongroise. L’alcool, lui aussi, est à l’honneur : la production locale de fruits permet ainsi de bénéficier d’un choix important d’eaux de vie de fruits (la rakija), disponibles sur les marchés de la ville à des prix défiant toute concurrence (moins de 5 euros le litre), et la proximité des vignobles de Sremski Karlovci donne la chance de goûter l’un des meilleurs vins du pays.

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Pêcheurs sur le Danube, à Novi Sad

Quelques informations pratiques

Comment se rendre à Novi Sad ?

La ville ne disposant pas d’aéroport, il sera nécessaire de prendre le train ou le bus depuis Belgrade. Compter environ 1h30-1h45. Le train est légèrement plus rapide et coûte près de deux fois moins cher que le bus, mais la fréquence est beaucoup moins importante.

Les horaires de train

Les horaires de bus  (disponibles en serbe uniquement)

Combien de temps rester ?

Pour visiter la ville : une journée suffit. Pour découvrir la ville et ses alentours tranquillement : entre 2 et 4 jours, les soirées étant particulièrement agréables

Que visiter ?

Le centre ville et son réseau de rues piétonnes

L’église catholique du Nom-de-Marie de Novi Sad

La forteresse de Petrovaradin

Les marchés : Futoška Pijaca et Riblja Pijaca

Les bords du Danube

Sremski Karlovci

Crédits photo : J. Cid

Classé sous :Serbie, Lifestyle Balisé avec :Découverte, Festival, nord de la serbie, Novi Sad, que visiter a novi sad, Serbie, Tourisme, visite

avril 10, 2017 by Jerome Cid

Une route droite, sur plus de 10 km. De la brume qui réduit notre champ de vision. Pas de doute, nous sommes en Voivodine, cette région du nord de la Serbie, alors que les températures se réchauffent. L’occasion de visiter la Slaninijada de Kačarevo, un festival dédié à la charcuterie. Bienvenue dans le monde de la Serbie rurale, à la fois joyeux, mais aux perspectives sombres.

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Classé sous :Serbie, Lifestyle, Société Balisé avec :Charcuterie, Festival, Kacarevo, Serbie, Slaninijada, Voivoidine

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