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mai 31, 2018 by Jerome Cid

Ragnar Siil

Rendons-nous aujourd’hui à Tallinn. La capitale estonienne apparaît de plus en plus dans les guides et destinations de voyages, mais la connaît-on vraiment ? Ragnar Siil, expert européen en industries créatives et fondateur de Creativity Lab, nous fait découvrir aujourd’hui ses endroits cachés et les lieux à découvrir absolument, de la vieille ville aux musées et nouveaux lieux culturels.

Pourquoi visiter Tallinn ?

Tallinn est une cité unique, un mélange entre une ville médiévale authentique, une nature magnifiques, des parcs et une côte, mais aussi un patrimoine Soviétique, industriel et militaire intéressants. Il y a énormément à faire et à vivre, alors que la ville est compacte.

Quelles sont les trois choses les plus importantes à voir ?

Il faut absolument commencer par la vielle ville, ses panoramas, ses églises et ses cathédrales, ses rues pavées, ses toits rouges, ses remparts médiévaux et leurs tours de défenses, et enfin sa mairie gothique, la seule de ce style en Europe du nord.

Rendez-vous ensuite sur le bord de mer. Le panorama de la vieille ville vue depuis son littoral est en effet protégé par la loi, aucun bâtiment moderne ne viendra donc le perturber. Sur la côte, vous trouverez deux attractions culturelles. La première, l’ancien port des hydravions, désormais propriété du musée maritime estonien, est une attraction véritablement singulière, et l’un des musées les plus visités de toute la région. Le joyaux du musée, sans aucun doute, est un sous marin vétéran de la seconde guerre mondiale. Une fois le port visité, ne manquez pas la seconde destination, le Maarjamaë, la colline aux musées, sur le littoral, sur laquelle sont nichés le musée estonien d’histoire dans l’ancien palais de la noblesse russe, et le musée du film.

tallinn vieille ville visite hiver tourisme
La vieille ville de Tallinn en hiver – Crédit : Georg Mittenecker / CC BY-SA 2.5

Enfin, si vous êtes à Tallinn en été, finissez votre journée de l’autre côté de la ville pour visiter le musée à l’air libre. Il s’une fantastique collection de vieilles fermes et d’instruments, disposés dans une belle forêt côtière. On peut y découvrir comment les Estoniens vivaient il y a des centaines d’années, ainsi que les goûts authentiques de la cuisine estonienne, y compris une boisson préparée à base de farine Kama, que l’on ne peut tester qu’en Estonie.

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L’une des fermes du musée à l’air libre – Crédit : Termer / CC 3.0

Quels sont les endroits cachés que seuls les locaux connaissent ?

Quand vous êtes à Tallinn, vous devez visiter la cité créative Telliskivi. Ce n’est plus un secret pour personne, mais elle est le véritable épicentre des activités culturelles et créatives de Tallinn. Elle est proche de la vieille ville, juste à côté de l’ancienne zone industrielle. Elle abrite désormais des studios et des boutiques design, un marché aux puces hebdomadaire, des galeries, des espaces de co-working, des stands de street food, des bars à bières artisanales, des bars à vins, etc. Telliskivi et ses alentours sont désormais une zone débordante d’activité tout au long de l’année.

Quel est l’endroit le plus calme pour se reposer ?

L’immense parc Kadriorg, dans le centre de Tallinn. Ses 85 hectares vous garantissent des heures de visites. Le parc abrite de nombreux monuments historiques et culturels, comme le Palais Kadriorg avec son jardin inspiré de Versailles, construit par Pierre le Grand, et le KUMU, le plus grand musée d’art de la région nord-Baltique.

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Le Palais de Kadriorg – Crédit : Jean-Pierre Dalbéra / CC BY 2.0

Quel est le meilleur endroit pour embrasser quelqu’un ?

En plein centre ville, vous pouvez vous rendre à la colline aux baisers.

Une bonne adresse pour goûter aux spécialités de la région ?

Olde Hansa, en plein centre de la vieille ville, est connu pour sa cuisine médiévale, principalement pour l’expérience, qui vous amène 5 à 600 ans en arrière pour revivre l’atmosphère d’une ville hanséatique d’alors. Cependant, les restaurants se développent à Tallinn, pour tous les goûts, et d’une qualité incroyable. Pour des occasions spéciales, vous pouvez réserver une table à NOA, dont la vue est probablement l’une des plus belles au monde (les plats sont aussi excellents).

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Le restaurant Olde Hansa, dans la vieille ville de Tallinn – Crédit : Lefevrue

Le meilleur endroit pour sortir ?

N’importe lequel des bars, restaurants, pubs et des lieux cultures à Telliskivi et dans ses alentours, où la qualité sera au rendez-vous. Si vous recherchez plutôt des boites de nuit, ne vous inquiétez pas, la vielle ville de Tallinn en est remplie, pour tous les goûts.

Y-a-t-il une oeuvre d’art, un texte, une pièce maîtresse qui devrait absolument être vue, lue ou écoutée à propos de Tallinn ?

Si vous voulez comprendre plus en profondeur l’âme estonienne, la meilleure introduction reste le livre écrit par l’auteur contemporain Andrus Kiviräk, “l’homme qui savait la langue des serpents”. Le livre ne parle pas de Tallinn, mais comment comprendre les Estoniens et leur manière de voir.

Y-a-t-il une anecdote sur Tallinn ?

Il existe une vieille blague de l’ère soviétique. Dans les métros soviétiques, les gens pouvaient entendre dans les rames l’annonce suivante : “Chers passagers, prenez garde à la fermeture des portes, prochain arrêt, Place Centrale” Quand Tallinn a obtenu son métro (juste une hypothèse, étant donné que Tallinn est trop petite pour un métro), les passagers pouvaient entendre l’annonce suivante (très lentement): Ch-ch-ers-ers pas-sag-gers, pren-nez ggaaarde à la ffer-met-ture des ppor-rtes, proc-chain ar-ret, nnnous vven-nons ddd le passer”. Les Estoniens sont en effet réputés pour parler lentement (par rapport aux russes), ce sur quoi nous ne sommes pas d’accord, les Finlandais étant bien plus lents.

Classé sous :Estonie, Lifestyle, Société Balisé avec :Baltique, Estonie, kadriorg, KUMU, Maarjamaë, Monument, Musée, olde hansa, Pays Baltes, que faire a tallinn, que visiter a tallinn, que voir a tallinn, Tallinn, telliskivi, Tourisme, vieille ville, visite

mai 30, 2018 by Jerome Cid

Rendons-nous aujourd’hui en Serbie, à Kraljevo. Marija, étudiante, nous fait visiter sa ville, située à 2 heures au sud de Belgrade.

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Pourquoi visiter Kraljevo ?

Si vous voulez visiter une ville de taille humaine, aux rues propres et ordonnées, prendre une bière ou un café dans de nombreux bars et pubs, et, en plus, partir en randonnée à seulement 20 minutes du centre ville, venez à Kraljevo !

Quelles sont les trois choses les plus importantes à voir ?

Vous pouvez commencer par  la place des soldats serbes (Trg Srpskih Ratnika). Vue d’en haut (par exemple de la terrasse de l’hôtel Turist), on peut en effet découvrir que son sol est en fait un cadran solaire. Il s’agit là du véritable centre névralgique de la ville, et un bon début d’excursion.

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Vous pouvez ensuite continuer la visite par une promenade sur les bords de la rivière Ibar, un endroit parfait pour un bon jogging ou une bonne conversation.

Enfin, dernier point, mais pas l’un des moindres, finir votre visite par le monastère de Zica, à 5 kilomètres du centre-ville, l’un des lieux majeurs de l’histoire serbe, notamment médiévale.

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Quels sont les lieux cachés connus seulement des locaux ?

On peut penser à Borići : un parc idéal pour courir ou pour prendre du bon temps, qui surplombe la ville. On y trouve en effet un très bon café avec une vue splendide. On peut aussi mentionner la cabane aux pêcheurs à côté de l’Ibar, avec ses bancs et tables, idéale pour se relaxer. En dehors de la ville, on peut trouver bien d’autres endroits cachés, mais le meilleur reste encore de venir ici et de les découvrir.

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Quel est le meilleur endroit pour se relaxer ?

Si vous voulez vous relaxer, vous pouvez aller vous promener sur les bords de la rivière, en vous éloignant des cafés et bars. Vous y trouverez des endroits beaucoup plus paisibles, bercés du son de l’eau. Vous pouvez aussi sortir de la ville, les possibilités sont alors beaucoup plus nombreuses : les monts Goč et Stolovi, de nombreux villages, les thermes de Mataruska – un endroit idéal pour se reposer et pour quelques promenades romantiques.

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Le mont Goč – Crédit : Bobik / CC-BY-3.0-RS

Un bon endroit pour goûter aux spécialités de la région ?

Vous trouverez pas mal de restaurants à Kraljevo. Mon conseil reste cependant Brvnara Izvor, à Gotovac, à 10 minutes en voiture du centre.

Quel est le meilleur endroit pour sortir ?

Si vous voulez une introduction à la turbo-folk, rendez vous au club Passage. Le meilleur endroit reste cependant Caffe Duo, un très bon bar dans le centre avec une atmosphère rock et de la musique live les weekends !

Y a-t-il une œuvre d’art, un écrit, ou un chef d’œuvre qui devrait absolument être vu, lu ou écouté en rapport avec Kraljevo ?

Pour les amateurs d’art, le musée et la librairie restent les meilleures options pour explorer l’histoire et les traditions de Kraljevo et de la Serbie. La ville possède en effet un riche passé attesté par de nombreux livres, photos et documents. Je recommande à ce sujet le livre “kraljevačke kafane”, de l’historien Milan Matijevic, qui retrace l’histoire des premières kafanas (des tavernes serbes) de la ville et de leur clientèle, le tout accompagné de leurs histoires.

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septembre 5, 2017 by Jerome Cid

Bienvenue dans Hajdecouverte, notre nouvelle rubrique dédiée à la visite en image des villes les plus méconnues d’Europe centrale et Orientale. Pour notre premier numéro, nous partons à la découverte de Szeged, dans le sud-est de la Hongrie.

Bienvenue à Szeged ! Bordée de deux rivières, à la confluence du Maros et de la Tisza, la ville est aussi à la croisée des cultures, à quelques kilomètres à peine de la Roumanie et de la Serbie, ce qui a fortement influencé son histoire.

Du carrefour commercial au centre culturel

À partir du Moyen-Âge, la ville se développe progressivement, jusqu’au point de devenir une capitale commerciale régionale, Le sel, extrait en forte quantité dans les environs, lui confère une richesse considérable qui contribue à son développement, au point de devenir l’une des plus grandes villes du sud de l’empire d’Autriche Hongrie

Il reste cependant peu de cette première cité, qui est quasiment détruite en 1879 par des crues de la Tisza particulièrement violentes. Elle est alors reconstruite dans le style Austro-Hongrois qu’elle a encore aujourd’hui, qui se retrouve notamment dans son plan de rues très rigoureux, composé de cercles concentriques.

Cette reconstruction permet aussi d’investir massivement dans la culture et l’éducation. Quelques décennies plus tard, cette dynamique se confirme avec la fin de la première guerre mondiale et le traité du Trianon, qui fait perdre à la Hongrie de nombreux territoires dans ce qui était son sud.

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Le siège de l’université, sur la place Dugonics

Les institutions culturelles et universitaires hongroises qui se situaient sur ces territoires (en Serbie et Roumanie notamment) sont par conséquent contraintes de déménager. Szeged, qui est désormais la ville magyare la plus méridionale, les accueille donc. Forte de nouvelles universités, la ville est depuis lors considérée comme la capitale culturelle du pays.

La ville est depuis lors considérée comme la capitale culturelle du pays.

Où aller à Szeged ?

Piétonnisé, et rénové grâce aux fonds européens, le centre ville vaut la peine de s’y attarder. De la place Dugonics, sur laquelle trône le siège de l’université de Szeged, jusqu’aux rives de la Tisza, vous pourrez y découvrir l’un des plus beaux exemples d’architecture Austro-Hongroise du XIXè siècle.

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Le centre ville de Szeged, un soir d’été
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Le pont Belvarosi, qui lie les deux rives de la ville

En poursuivant votre marche, n’hésitez pas à traverser le fleuve Tisza sur le pont Belvarosi, pour vous retrouver sur la rive gauche de la ville, Ujszeged (le nouveau Szeged). Cette partie de la ville, bien moins urbanisée, a été aménagée en parcs et zones de loisirs. Une bonne idée pour se reposer suite à une longue journée de marche.

Quels sont les principaux monuments ?

Ne manquez pas l’église Votive (catholique), aussi connue sous le nom de Notre Dame des Hongrois (Magyarok Nagyasszonya dóm). Avec ses tours de 91m de haut, surplombant une ville totalement plate, vous ne pourrez de toutes façons pas la rater ! Construite entre 1913 et 1930, il s’agit là de l’un des plus beaux exemples d’architecture religieuse en Europe centrale au XXème siècle.

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L’église Votive
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Difficile de ne pas voir l’église Votive lorsqu’on est dans le centre ville !

Bien qu’étant désormais hongroise à 95%, la ville conserve toujours un héritage des peuples voisins, en témoigne l’église orthodoxe serbe St Nicolas. Située à quelques mètres de l’église Votive, vous pourrez y découvrir le luxe chargé typique de l’orthodoxie, conjugué à une architecture extérieure inspirée des canons d’Europe centrale.

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Deux clochers côte à côte : l’église votive catholique (à gauche), et l’église orthodoxe serbe (à droite)

Des nombreux musées de la ville, le plus important est sans conteste le musée Mora Ferenc, qui aborde de manière très large l’histoire et les traditions de la ville, les thématiques allant de l’archéologie jusqu’à la culture du paprika.

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Le musée Mora Ferenc

Szeged est aussi une ville réputée pour ses festivals, que ce soit pour les alcools et la gastronomie, mais aussi et surtout pour le théâtre. La place principale de la ville, située au pieds de la cathédrale, est en effet transformée chaque année en gigantesque scène, les pièces se succédant pendant quasiment un mois et demi.

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Un concert de musique classique dans le centre ville

Comment aller à Szeged ?

Szeged ne disposant pas d’aéroport commercial, il faudra prendre le bus ou le train pour s’y rendre. De Budapest, compter environ 2h20 en train (un train toutes les heures). De la Serbie, quelques bus relient quotidiennement la ville à Subotica (la principale cité du nord de la Serbie).

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août 22, 2017 by Jerome Cid

Le mois dernier, nous vous avons emmenés au festival Exit, l’un des festivals les plus réputés de la région. Nous continuons aujourd’hui notre périple avec un autre grand rassemblement musical (mais pas que), le Belgrade Beer Fest. Il est bien moins connu mais vaut-il la peine de s’y déplacer ? 

Lorsque je me suis rendu au Beer Fest cette année, j’y allais avec l’espoir de côtoyer le fin du fin de la musique serbe et internationale, en communiant avec le meilleur des mélomanes du continent…

Non, soyons sérieux, j’y suis allé pour la bière, tout comme probablement 95% des gens qui s’y sont rendus !

Les organisateurs et le nom du festival sont d’ailleurs assez clairs là dessus : il s’agit d’un festival de la bière (le plus grand des Balkans), non d’un festival de musique.

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22h, la foule se dirige vers le festival

De la bonne musique, mais toujours la même

La programmation reste donc assez limitée : les groupes qui se succèdent ont rarement percé à l’extérieur des Balkans, restent tous à peu près dans le même style (punk/rock alternatif), et ont surtout tendance à revenir d’une année sur l’autre. Des groupes comme Orthodox Celts, Goblini ou SARS participent ainsi chaque année au festival, parfois depuis très longtemps (de la création du festival en 2003 jusqu’à cet été, les Orthodox Celts sont par exemple venus 13 fois). On peut cependant noter la présence ponctuelle de guest stars internationales, comme  Asian Dub Foundation cette année.

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La scène principale, lors de la performance de Goblini, le samedi 19 août

Il faut donc s’attendre à peu de surprises sur scène. La qualité reste cependant au rendez-vous : le Beer Fest est en effet un potentiel tremplin pour de nombreux musiciens locaux, qui vont donc donner tout leur potentiel lors de leur (première) heure de gloire. Les stars du festival, elles, sont capables de produire une musique digne des standards internationaux, tout en étant politiquement engagée, chose rare habituellement sur la scène locale.

Mais revenons-en au plus important : la bière.

À la différence des pays organisant les principaux festivals de la bière, comme l’Allemagne ou la République Tchèque, la Serbie n’est pas une terre traditionnelle du houblon. Le festival laisse ainsi la part belles aux géants du secteurs, avec leurs marques locales (comme Lav, Zaječarsko ou Jelen Pivo), ou internationales. Il n’est cependant pas bien difficile de dénicher de petits stands plus intéressants, que ce soient pour goûter aux bières des petits producteurs locaux, pour le rapport qualité-prix souvent fluctuant (Kabinet, Sindikat, etc.) mais aussi des bières plus “exotiques” et assez rares en terres balkaniques, citons par exemple des productions belges comme la Gulden Draak ou la Chouffe, ou tchèques comme la Primator ou la Bernard.

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Le stand de Zaječarsko, l’une des principales bières serbes, produite dans la ville de Zaječar, dans le sud du pays
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Lorsque l’on nous a parlé de Bernard Pivo, nous nous attendions à autre chose. (Pivo, en Serbe comme en Tchèque, veut dire bière)

Abordons maintenant le nerf de la guerre : le prix. À ce sujet, je n’ai eu que des bonnes surprises. L’entrée au festival coûte… rien du tout ! Il s’agit d’une tradition (qui n’a eu qu’une seule exception en 2014), le festival est totalement libre d’accès. Quant aux consommations, bonne nouvelle là aussi : les prix sont plus que raisonnables : compter entre 120 et 200 dinars (environ 1€– 1€70) pour les bières industrielles, et environ 300 dinars (2€50) pour une bière plus « confidentielle”. En clair, les tarifs sont même légèrement moins chers qu’en ville !

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L’entrée du festival : la foule et dense, la sécurité omniprésente, mais l’attente au final très courte

Et l’ambiance, dans tout ça ? Comme on peut s’en douter, le combo bière+rock alternatif n’amène pas l’audience la plus chic. Le public reste malgré éclectique, le principal attrait n’étant pas au niveau de la musique mais de la boisson. La fourchette d’âge reste d’ailleurs impressionnante, des ados aux sexagénaires (j’ai même aperçu une poussette, mais je doute qu’elle soit venue toute seule !)

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Alors, cela vaut-il le coup de participer au Belgrade Beer Fest ? La musique est bonne, sans plus, et la bière est buvable, sans être extraordinaire. Faire le déplacement depuis l’Europe de l’Ouest pour ce festival risque donc d’être décevant. Le festival dure quatre jours, mais vous risquez de tourner en rond au bout de deux jours (à moins de finir bourré dans un fossé à la fin de la première soirée).

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Par contre, si vous passez par les Balkans à ce moment-là, vous auriez tort de ne pas rajouter cette étape dans votre voyage. Il s’agit là d’une expérience qui mérite de s’arrêter. Qui sait, vous prendrez peut-être goût au rock alternatif serbe ! (Si vous prenez goût à la Jelen Pivo, par contre, c’est que vous avez poussé le bouchon un peu trop loin).

La prochaine édition, normalement, aura lieu aux alentours du 15-20 août 2018. D’ici là, vous avez le temps de planifier votre voyage dans la région 😉

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juillet 2, 2017 by Jerome Cid

Commençons aujourd’hui la découverte du festival Exit par une visite de la ville qui l’héberge, Novi Sad. Située à moins de 60km de Belgrade, la seconde ville de Serbie offre une image totalement différente du pays, du fait de son histoire particulière. Découvrons-là ensemble !

Y’a-t-il une vie en dehors de Belgrade ? Lorsque l’on y vit, on a tendance à se poser la question. La capitale serbe a en effet une taille démesurée par rapport aux autres villes du pays. Sur les 7 100 000 habitants du pays, 1 659 000 vivent dans l’agglomération de la capitale. La seconde ville, Novi Sad, fait presque office de quartier comparée à Belgrade, avec ses 341 000 habitants.

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Dans le centre ville de Novi Sad

Novi Sad et la Serbie : deux histoires différentes

Novi Sad garde malgré cette différence de taille tout son intérêt, notamment historique et culturel. Lorsque l’on arrive de Belgrade, il est parfois difficile de croire que les deux villes sont dans le même pays, et pour cause : pendant très longtemps, elles ne l’ont pas été. Pendant plusieurs siècles, en effet, la région a été le théâtre de l’affrontement entre Empire Ottoman et Empire Austro-Hongrois. Entre 1521 et 1526, Constantinople s’empare d’une vaste région située grosso modo entre Belgrade et Budapest. Cette conquête va se poursuivre dans les années qui suivent, les Ottomans parvenant aux portes de Vienne en 1529, qu’ils n’arriveront cependant pas à conquérir. 

La défaite du siège de Vienne va marquer un tournant décisif dans le bras de fer entre la capitale autrichienne et Constantinople, qui va amorcer un très long recul du pouvoir de cette dernière en Europe (qui prendra fin avec la dissolution finale de l’empire Ottoman en 1919). Concernant nos deux villes serbes, les influences vont être très différentes : alors que la Sublime Porte perd la région de Novi Sad en 1687 au profit des Austro-Hongrois, il faudra attendre l’indépendance de la Serbie en 1878 pour que Belgrade ne soit plus sous la tutelle de Constantinople. Novi Sad, et tout le nord de la Serbie ne finiront par passer sous contrôle serbe qu’après la chute de l’empire Austro Hongrois et le traité du Trianon en 1919.

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La cathédrale Catholique de Novi Sad, l’église du Nom-de-Marie
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La cathédrale Orthodoxe de Saint Georges

Novi Sad, capitale de Voïvodine

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La mairie de Novi Sad : l’inscription « mairie » est indiquée dans quatre des langues officielles de Voïvodine : le serbe, le hongrois, le slovaque et l’ukrainien

200 ans d’histoire différente ont donc marqué le visage de la ville. Alors que l’on peut encore retrouver assez facilement de l’influence ottomane à Belgrade, que ce soit dans l’urbanisme ou dans certains monuments, Novi Sad, elle, a conservé une très forte identité Austro-Hongroise, au niveau de l’architecture par exemple, très fortement inspirée du baroque viennois, ou même au niveau de la composition sociologique.

Novi Sad est en effet la capitale de la province de Voïvodine, la région contrôlée par les Austro-Hongrois jusqu’en 1919, qui a la particularité d’être beaucoup plus hétérogène au niveau des communautés que le reste de la Serbie. Bien que Novi Sad et la Voïvodine soient à forte majorité peuplées de Serbes, 34% de la population de la région appartient à une autre communauté. Les Hongrois sont ainsi la seconde nationalité de la province, avec 13% des habitants, auxquelles s’ajoutent une mosaïque de communautés, comme les Slovaques, les Croates, les Roms, les Roumains, les Monténégrins, les Ukrainiens, les Allemands, etc.

Loin d’être anecdotique, cette hétérogénéité constitue le fer de lance de l’identité de Voïvodine, qui lui permet de bénéficier d’un statut autonome en Serbie, et ce depuis la fondation de la Yougoslavie communiste. La plupart des minorités de la région bénéficie donc d’un statut protégé, accordant au niveau local certains droit au bilinguisme, et la province, elle, jouit d’une certaine autonomie sur une bonne partie des questions administratives : la culture, l’éducation, la protection sociale, l’écologie, l’agriculture et l’économie de manière plus générale.

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Monument dédié aux victimes de la Shoah, la forteresse de Petrovaradin en arrière-plan

Pourquoi visiter Novi Sad ?

Visiter Novi Sad revient donc à visiter une Serbie différente. Moins chaotique, mais aussi moins balkanique dans son atmosphère. Elle mérite toutefois que l’on s’y arrête, tant l’ambiance y est agréable, avec ses vastes rues piétonnes au centre desquelles se dresse la cathédrale catholique. Eloignez-vous du centre ville, et vous découvrirez, sur les bords du Danube, la forteresse de Petrovaradin, l’un des symboles de la victoire Austro-Hongroise contre les ottomans.

L’aspect gastronomique n’est pas, non plus, à oublier. La Voïvodine est en effet la région la plus fertile de Serbie, il s’agit donc de la meilleure occasion pour déguster le meilleur de la nourriture serbe, parfois assaisonnée à la sauce hongroise. L’alcool, lui aussi, est à l’honneur : la production locale de fruits permet ainsi de bénéficier d’un choix important d’eaux de vie de fruits (la rakija), disponibles sur les marchés de la ville à des prix défiant toute concurrence (moins de 5 euros le litre), et la proximité des vignobles de Sremski Karlovci donne la chance de goûter l’un des meilleurs vins du pays.

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Pêcheurs sur le Danube, à Novi Sad

Quelques informations pratiques

Comment se rendre à Novi Sad ?

La ville ne disposant pas d’aéroport, il sera nécessaire de prendre le train ou le bus depuis Belgrade. Compter environ 1h30-1h45. Le train est légèrement plus rapide et coûte près de deux fois moins cher que le bus, mais la fréquence est beaucoup moins importante.

Les horaires de train

Les horaires de bus  (disponibles en serbe uniquement)

Combien de temps rester ?

Pour visiter la ville : une journée suffit. Pour découvrir la ville et ses alentours tranquillement : entre 2 et 4 jours, les soirées étant particulièrement agréables

Que visiter ?

Le centre ville et son réseau de rues piétonnes

L’église catholique du Nom-de-Marie de Novi Sad

La forteresse de Petrovaradin

Les marchés : Futoška Pijaca et Riblja Pijaca

Les bords du Danube

Sremski Karlovci

Crédits photo : J. Cid

Classé sous :Serbie, Lifestyle Balisé avec :Découverte, Festival, nord de la serbie, Novi Sad, que visiter a novi sad, Serbie, Tourisme, visite

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