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novembre 21, 2017 by Jerome Cid

Suite à notre dernier article sur la politique au Kosovo, beaucoup de choses ont changé, l’occasion pour nous de revenir sur le sujet suite aux élections municipales du dimanche 19 novembre.

La dernière fois que nous nous sommes intéressés à la politique kosovare, le pays cherchait à former un gouvernement sans majorité parlementaire. Depuis, beaucoup de choses ont changé : le PDK, parti démocratique du Kosovo, du président Hashim Thaçi, a finalement trouvé un accord avec l’AAK, l’alliance pour le futur du Kosovo, de Ramush Haradinaj. Ce dernier est ainsi devenu premier ministre du Kosovo, poste qu’il avait occupé il y a 12 ans.

  • hashim thaci 200x300 1
    Hashim Thaçi Crédit : Suhejlo/Wikimedia/CC 3.0
  • Isa Mustafa 200x300 1
    Isa Mustafa Crédit : Gouv. du Kosovo/Domaine public
  • ramush haradinaj 200x300 1
    Ramush Haradinaj Crédit: FCO/Flickr/OGL 1.0
  • Albin Kurti 2017 200x300 1
    Albin Kurti Crédit : Emetolli/Wikimedia/CC 4.0

Le scrutin municipal de dimanche dernier allait donc faire office de test, suite à une année 2017 marquée par l’incertitude politique dans le pays. Du côté des municipalités à majorité serbe, sans surprise, le parti majoritaire, soutenu par Belgrade, Srpska Lista, l’emporte. Du côté des municipalités à majorité albanaise, c’est à dire la plupart du pays, les résultats, au final, ne désignent pas vraiment de vainqueurs, mais surtout un perdant, le PDK.

En effet, d’après les premiers résultats, sur les 19 municipalités du Kosovo, l’AAK en remporte 7, alors qu’aux dernières élections locales, en 2013, elle n’en avait gagné que 3. Victoire de la majorité, pourrait-on en conclure ? Pas si sûr ! Le second parti de la coalition parlementaire, le PDK, perd la plupart de ses fiefs, se contentant de 5 municipalités (contre 10 en 2013), y compris des bastions réputés imprenables comme Mitrovica Sud (au profit de l’AAK) ou Prizren, la seconde ville du pays (au profit de Vetevendosje)

Face à ce jeu de vases communicants, les oppositions parlementaires, à savoir la Ligue Démocratique du Kosovo (LDK, centre-droit), et Vetëvendosje (VV, gauche nationaliste), gagnent du terrain tout en se combattant. La LDK, ainsi, consolide son assise locale, avec 8 municipalités (contre 4 en 2013). Le plus inattendu provient cependant de Vetevendosje. Le parti avait en effet déjà crée la surprise en 2013, en emportant, contre toute attente, les élections à Prishtina, la capitale du pays. Cette année, il transforme l’essai, avec deux nouvelles municipalités, Prizren et Kamenica, tout en conservant Prishtina.

Le jeu des chaises musicales continue, Vetevendosje va-t-il y participer ?

Que retenir de ces élections ? Au final, peu de changements : malgré l’existence de beaucoup de gagnants, et d’un perdant, la tendance est toujours incertaine : la majorité et l’opposition sont toujours à égalité. Le “test” de l’opinion n’a donc pas marché, si ce n’est pour un parti, Vetevendosje.

Depuis les années 90, la politique Kosovare s’est jouée entre deux principaux blocs, qui se sont petit à petit scindés en différents partis. Pour résumer, la LDK, héritière de l’action non violente contre Belgrade d’Ibrahim Rugova, s’est opposée aux vétérans de l’UCK, l’armée de libération du Kosovo, et de ses principaux leaders, Hashim Thaci et Ramush Haradinaj, et de leurs partis politiques respectifs.

Vetevendosje est arrivé dans ce jeu en ne s’identifiant ni à l’un, ni à l’autre de ces deux pôles. D’abord anecdotiques, ses résultats aux différents scrutins sont allés de manière croissante. La conquête par VV de Prishtina en 2013 avait déjà prouvé ses capacités à rentrer dans le jeu politique au plus haut niveau. Sa nouvelle victoire dans la capitale, et les villes symboliques que le mouvement a remporté cette année prouvent qu’il occupe désormais une place prépondérante dans la vie politique Kosovare, à taille égale avec les trois partis historiques.

Depuis plus de quinze ans, la politique du Kosovo a consisté en une succession de coalitions entre ces trois partis, auxquels se rattachaient nombre de partis satellites, succession qui donnait l’impression d’un jeu de chaises musicales. Vetevendosje rentre désormais dans le jeu, en refusant cependant toute alliance avec les trois autres joueurs. Tant que le parti était largement minoritaire au Kosovo, cette position était facilement tenable, et permettait à VV de jouer le rôle de trublion face aux piliers que sont, ou devrions-nous dire qu’étaient le PDK, l’AAK et la LDK. Le système politico-constitutionnel kosovar ayant été conçu pour favoriser les alliances, il reste cependant à savoir si la stratégie de Vetevendosje pourra tenir alors que son accession au pouvoir est une idée de plus en plus envisageable.

(Mise à jour du 26 novembre : suite au recompte des voix à Prishtina incluant les votes par correspondance, la commission électorale a confirmé la victoire de Vetevendosje dans la capitale, à 367 voix d’écart)

Classé sous :Kosovo, Actus, Lifestyle Balisé avec :2017, aak, albin kurti, communes, elections, elections locales, elections municipales, haradinaj, hashim thaci, Kosovo, kurti, ldk, locales, municipales, pdk, prishtina, ramush haradinaj, thaci, vetevendosje

juin 13, 2017 by Jerome Cid

Ce weekend, la France n’était pas la seule à élire son parlement. Suite à une motion de censure déposée en mai contre son gouvernement, les Kosovars ont en effet été rappelés aux urnes de manière anticipée. Bien que ramenant au pouvoir l’une des forces politiques historiques du pays, les résultats ont aussi conforté l’émergence d’une troisième force dans le pays, celle de Vetëvendosje. Sommes-nous à l’aube d’un “renouvellement politique” (pour employer un terme à la mode en France), ou bien face à une déstabilisation institutionnelle de plus dans la région ? Notre analyse en deux parties va tenter de répondre à la question. Intéressons-nous aujourd’hui à l’histoire des partis au Kosovo

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Le parlement du Kosovo, à Pristina – Crédit : Arian Selmani/Wikimedia/CC 3.0

Le gouvernement d’Isa Mustafa, futur ex-premier ministre du Kosovo, au final, se sera cassé les dents sur les frontières du Kosovo. Suite à plusieurs années de négociations, la question de la délimitation Kosovo/Monténégro aura eu raison de son cabinet. L’accord avec Podgorica, qui aurait dû mettre fin au contentieux territorial qui perturbait les relations entre les deux pays, a en effet empoisonné les affaires politiques internes du Kosovo, l’opposition au gouvernement accusant ce dernier de brader l’intégrité territoriale de la jeune nation. Ajoutons à ceci la défiance qui existait concernant le projet de créer une entité serbe administrativement autonome (communément appelée Zajednica) au nord du Kosovo (quasi-exclusivement peuplé de serbes), et la situation devenait explosive pour le cabinet Mustafa.

L’étincelle s’est finalement produite le 10 mai dernier, le parlement retirant la confiance au gouvernement, en raison principalement de ces deux points, provoquant des élections anticipées. On s’attendait, à l’origine, à une élection “ordinaire”, basée sur l’opposition entre les deux forces traditionnelles du pays, il n’en a rien été.

La scène politique kosovare traditionnelle : mosaïque de partis et bipartisme.

Lorsque le Kosovo devient autonome en 1999, la scène politique du territoire (on ne parle pas encore alors de pays) se caractérise par une opposition entre deux pôles issus de la relation au conflit d’éclatement de la Yougoslavie. Le clivage se situe alors entre les anciens partisans d’une lutte armée face à Belgrade, qui aura contribué à la création de l’UÇK, l’armée de libération du Kosovo et à l’émergence de chefs de guérilla comme Haradinaj, Thaçi ou Limaj et les anciens défenseurs d’une lutte non armée, chapeautée par l’intellectuel Ibrahim Rugova et son parti, la LDK, la ligue démocratique du Kosovo

Alors que la démocratisation du Kosovo entraîne la création d’une myriade de partis, le principal clivage va rester le même, celui opposant les vétérans de l’UÇK (désormais identifiés sous plusieurs partis, du PDK de Thaçi à l’AAK de Haradinaj) et les “intellectuels” de la LDK.

La décennie qui va suivre, et la construction politique du pays, va donc se jouer sur une alternance entre ces deux courants, entrecoupées de coalitions mélangeant les tendances.

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Hashim Thaçi Crédit : Suhejlo/Wikimedia/CC 3.0
Isa Mustafa 200x300 1
Isa Mustafa Crédit : Gouv. du Kosovo/Domaine public
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Ramush Haradinaj Crédit: FCO/Flickr/OGL 1.0
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Albin Kurti Crédit : Emetolli/Wikimedia/CC 4.0

Le trublion Vetëvendosje

On pouvait donc s’attendre, pour les élections de juin 2017, à ce que ce schéma bipartisan se poursuive, c’était sans compter sur l’émergence d’une troisième force : le mouvement Vetëvendosje (auto-détermination) et son leader, Albin Kurti.

Fondé en 2004, l’organisation s’est d’abord identifiée comme un mouvement de société civile, militant pour une émancipation totale, et la plus rapide possible, non seulement vis à vis de Belgrade, mais aussi de la communauté internationale (qui disposait d’un mandat d’administration sur le territoire), le tout sur un fond de nationalisme pan-albanais.

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Manifestation de Vetëvendosje, juin 2007
Crédit : Ulisivi/Wikimedia/GNU 1.2

L’indépendance proclamée, les revendications de Vetëvendosje ne cessèrent pas pour autant, celles-ci se diversifiant, portant désormais aussi sur une critique plus acerbe des partis politiques au pouvoir, ce qui conduisit le mouvement à partir de 2010 à se présenter aux élections parlementaires, récoltant dès sa première candidature des scores supérieurs à 12%. Le mouvement créa par la suite la surprise en ravissant à la LDK la ville de Pristina lors des municipales de 2013, avant de confirmer son scores aux législatives de 2014, avec 14% des voix.

Bien que ne constituant toujours pas une force de premier rang, Ventëvendosje se démarqua au sein du parlement pour ses positions plus radicales, que ce soit concernant les questions économiques, critiquant très fortement le processus de privatisation au Kosovo (qui faisait jusque là l’objet d’un consensus), ou en s’opposant violemment aux processus en cours concernant la frontière avec le Montenegro et la Zajednica.

La contestation contre ces deux projets alla très loin, vu que les parlementaires de Ventëvendosje prirent l’habitude d’interrompre les sessions de vote en introduisant des gaz lacrymogènes dans l’enceinte du parlement (ce qui conduisit d’ailleurs à l’arrestation d’une partie des élus du mouvement responsables de ces opérations).

Cette opposition radicale, au final, fut payante pour le mouvement, vu qu’elle conduisit à une amplification de la contestation aux projets et aux élections, qui virent l’arrivée de Vetëvendosje en deuxième position au scrutin de juin 2017. Vetëvendosje désormais deuxième force du pays : à quoi faut-il s’attendre ? Nous le verrons demain avec la seconde partie de notre dossier sur les élections au Kosovo !

Classé sous :Kosovo, Actus, Société Balisé avec :albin kurti, elections, hashim thaci, isa mustafa, Kosovo, Législatives, parlement, prishtina, pristina, ramush haradinaj

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