Depuis 1985, l’Union Européenne décerne le titre de Capitale Européenne de la Culture chaque année à 1, 2, 3 ou encore 9 villes différentes (2000). Au cours de cette nouvelle série sur les Capitales Européennes de la Culture, Hajde vous propose de partir à la découverte de villes de nos pays qui ont eu ce titre, ou qui l’auront à l’avenir. Pour ce premier épisode nous allons nous demander ce qui se cache derrière ce titre…
Qu’est-ce qu’une Capitale Européenne de la Culture ?
Le titre de Capitale Européenne de la Culture est décerné par l’Union Européenne depuis 1985. Le titre original était « Ville Européenne de la Culture », puis devient en 1999 « Capitale Européenne de la Culture ». L’idée est venue de l’actrice et ministre de la culture grecque Melina Mercouri, et de Jack Lang, ministre français de la culture. Son but était alors de rapprocher les citoyens de l’Union européenne et de célébrer la culture européenne. Depuis le début du programme, ce sont plus de 50 villes qui ont été désignées.
Le financement est accordé via le programme Europe Creative, à travers le prix « Melina Mercouri », qui permet à la ville choisie de bénéficier de 1,5 million d’Euros. Certaines villes candidatent aussi à d’autres subventions européennes, afin d’engager des grands travaux dans la ville. En l’an 2000, 9 villes ont été sélectionnées, alors qu’une seule l’était avant. Depuis 2001, 2 villes sont sélectionnées chaque année, mais à partir de 2021 et tous les 3 ans, une troisième ville venant d’un pays candidat à l’adhésion ou faisant partie de l’AELE/EEE (Norvège, Islande & Liechtenstein) sera choisie (2021, 2024, 2028, 2030 et 2033).
L’intérêt de devenir CEC est de dynamiser les secteurs économique et culturel. La ville sélectionnée va à la fois pouvoir bénéficier d’une subvention, mais aussi d’aides au développement de la part de l’UE, faire la publicité de la ville à travers tout le continent, et mettre en avant les acteurs culturels de sa ville.
D’après le site de l’UE, « l’expérience a montré que cette manifestation est une excellente occasion pour :
- Régénérer les villes,
- Renforcer le rayonnement international des villes,
- Améliorer l’image des villes aux yeux de leurs propres habitants,
- Donner un nouveau souffle à la culture d’une ville,
- Stimuler le tourisme. »
Le processus de désignation
« Six ans avant l’année de la manifestation, les États membres d’accueil sélectionnés publient un appel à candidatures, généralement par l’intermédiaire de leur ministère de la culture. Les villes qui souhaitent participer au concours doivent soumettre une proposition pour examen.
Un jury d’experts indépendants dans le domaine de la culture examine les candidatures au regard d’une série de critères au cours d’une phase de présélection. Le jury présélectionne une liste de villes, qui sont ensuite invitées à soumettre des candidatures plus détaillées.
Ensuite, le jury se réunit à nouveau afin d’évaluer les candidatures finales et recommande une ville par pays d’accueil pour le titre. La ville recommandée est ensuite officiellement désignée comme Capitale européenne de la culture. »
Les Capitales Européennes de la Culture de nos pays
Dans les Balkans, une seule ville a pour le moment été désignée Capitale Européenne de la Culture. Il s’agit de Maribor (Slovénie) en 2012. Deux autres villes ont depuis été désignées, Rijeka (Croatie) pour l’année 2020, et Novi Sad (Serbie) en tant que ville d’un pays candidat en 2021. Novi Sad sera aussi Capitale Européenne de la Jeunesse en 2019.
Dans les autres régions de nos pays, Plovdiv (Bulgarie) sera Capitale Européenne de la Culture en 2019. Timisoara (Roumanie) et Eleusis (Grèce) ont été désignées pour l’année 2021 en même temps que Novi Sad. Enfin Kaunas (Lituanie) le sera en 2022.
La liste des pays membres pouvant accueillir le titre jusqu’en 2033 a été décidée par le Parlement Européen en 2014 :
- La Hongrie en 2023, Debrecen, Győr et Veszprém sont en lices pour le choix final (en même temps que la Grande-Bretagne qui finalement n’accueillera pas ce titre à cause du Brexit), Veszprém a été désignée,
- l’Estonie en 2024, Narva, Kuressaare et une candidature composée de Pärnu, Tartu et Viljandi, Tartu a été désignée,
- la Slovénie en 2025, Lendava, Ljubljana et Nova Gorica sont candidates, Nova Gorica a été désignée
- la Slovaquie en 2026,
- la Lettonie en 2027,
- la République-Tchèque en 2028 (ainsi qu’en France),
- la Pologne en 2029,
- et la Bulgarie en 2032.
Dans le passé, d’autres villes de nos pays ont été désignées Capitales Européennes de la Culture : Athènes (Grèce) en 1985, Thessalonique (Grèce) en 1997, Cracovie (Pologne) et Prague (République tchèque) en 2000, Patras (Grèce) en 2006, Sibiu (Roumanie) en 2007, Vilnius (Lituanie) en 2009, Istanbul (Turquie) et Pécs (Hongrie) en 2010, Tallinn (Estonie) en 2011, Maribor (Slovénie) en 2012, Košice (Slovaquie) en 2013, Riga (Lettonie) en 2014, Plzeň (République tchèque) en 2015 et Wrocław (Pologne) en 2016.
Bientôt une Capitale Européenne de la Culture en Bosnie-Herzégovine ?
De leurs côtés, des villes de Bosnie-Herzégovine grâce à l’aide de Aida Kalender et de l’organisation Akcija za Kulturu candidatent pour le titre de Capitale Européenne de la Culture de 2024 et 2027. Elles le pouvaient depuis 2014, mais n’étaient pas encore prêtes. De plus, il s’agit pour les hommes politiques d’un travail supplémentaire qu’ils rechignent à faire sans contrepartie monétaire.
Les villes de Banja Luka, mais aussi Zenica et Mostar sont intéressées pour être candidates, et peut-être aussi Sarajevo. Pour Akcija, la première action a été de présenter le projet aux villes et aux médias, de leur montrer qu’il était possible de candidater. Ensuite il a fallu unir les opérateurs culturels afin qu’ils fassent pression sur les mairies, afin que ces dernières donnent des subventions pour monter une équipe préparer la candidature. Banja Luka est la ville dont la candidature est la plus avancée en Bosnie-Herzégovine, car des fonds ont été alloués par la mairie, et une équipe de travail mise en place.
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