Il y a un peu moins de deux semaines, nous nous sommes rendus au Lovefest, à Vrnjačka Banja, pour couvrir l’un des plus grands festivals electro de Serbie et des Balkans. Après avoir partagé avec vous les photos sur nos réseaux sociaux, nous revenons aujourd’hui sur le festival pour faire un bilan, à froid, d’une référence montante dans la région.
“Vous verrez, c’est un festival familial”, nous ont déclaré trois festivaliers franco-serbes lorsque nous sommes arrivés au Lovefest, le premier jour. L’idée qu’un rassemblement electro puisse être familial, soyons francs, nous a d’abord fait sourire. Quatre jours plus tard, force est de constater que l’adjectif n’était pas mal trouvé du tout. On ne trouvera pas de mineurs dans le festival, tant mieux, d’ailleurs, mais cela n’empêche pas le festival d’avoir une ambiance bon enfant, conviviale, entre initiés.
Une programmation de qualité, avec des moyens de qualité
D’un point de vue organisationnel, le festival fonctionne assez bien. On pourra regretter ça et là des imperfections, que ce soit au niveau de la gestion de la foule par temps de pluie (prévoir beaucoup de boue), ou encore sur le comportement de la sécurité (l’un des membres de la rédaction, qui ne parlait pas serbe, s’est vu répondre “apprends à parler serbe” par un agent de la sécurité”), mais les faits sont là, le festival fonctionne sans accroc.
Les scènes, elles aussi, sont extrêmement bien conçues, de la Fire Stage, la scène principale, un mastodonte de métal crachant des flammes, jusqu’à l’Energy Stage, une scène plus conviviale, cachée au milieu des arbres, sur laquelle des étoiles montantes donnent le meilleur. Au niveau sonore, la conception est sans faille : même lorsque deux scènes sont côte à côte, l’acoustique a été si bien conçue qu’il n’y aura aucun parasitage. Bref, de quoi passer du bon temps face à de bons DJ’s. Niveau programmation, les choix sont cohérents. Alors qu’il était encore possible il y a quelques années de croiser des stars du rock balkanique sur scène, comme Partibrejkers en 2016 ou SARS en 2012, le festival est désormais 100% électro, entre références internationales comme Stephan Bodzin et étoiles serbes montantes comme Lea Dobričić. Si vous êtes fans d’électro, vous n’aurez donc pas de quoi chômer durant ces quatre jours.
Un festival d’initiés
Faut-il donc se rendre au Lovefest ? Alors que le festival commence à gagner ses lettres de noblesse (il a été déclaré meilleur festival de taille moyenne par le European Festivals Awards en 2017), il mérite en effet la visite… si vous êtes fan d’electro. Comme nous le disions plus haut, il s’agit d’un rassemblement d’initiés, et la plupart des grands noms du festival vous seront inconnus si vous n’êtes pas fan du genre. La renommée du festival a beau grandir, son identité ne change pas, elle a même plutôt tendance à se confirmer, ce qu’on ne peut pas lui reprocher. Si vous vous y rendez en vous attendant à autre chose que de l’électro, vous serez donc déçu. Si vous êtes fan du style, ou même simplement curieux, en revanche, le festival est une opportunité à ne pas manquer. Vous y retrouverez des stars dans un cadre de qualité, découvrirez des nouvelles têtes que vous croiserez sans doute un peu plus tard dans d’autres festivals, et vous pourrez aussi en profiter pour visiter une ville qui n’est habituellement pas sur les cartes des agences de voyage.
Bref, rendez-vous l’année prochaine, nous espérons croiser au festival plus de français dans la “famille Lovefest” !
La galerie photos
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Parce qu’un festival, c’est aussi une atmosphère, voici un résumé photo de ces quatre jours
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