La route bulgare – Située au fin fond de l’Europe politique, la Bulgarie intégrait l’Union Européenne il y a plus de 10 ans. Encastrés entre la mer noire et cinq frontières terrestres, ses 7 millions d’habitants sont à l’image de leur pays : étirés entre les influences occidentales et orientales.
De prime abord, les retours ne sont pas toujours bons sur ce pays. Jugé même parfois inintéressant, il propose pourtant une variété d’atouts. En un seul voyage, le visiteur peut profiter de villes qui ont su se rénover, des montagnes et de la mer.
Alors prenons le rail et le bus pour découvrir 5 villes reflétant la richesse culturelle et naturelle de la Bulgarie !
SOFIA
La capitale ne fait pas toujours l’unanimité parmi ceux qui la visitent. Là où certains la trouvent dénuée d’intérêt, d’autres apprécient sa discrétion. Sofia ne donne pas tout dès le premier soir, mais peut s’ouvrir si on prend le temps de l’apprécier comme elle est.
Il se peut que votre premier contact avec la capitale soit lorsqu’après avoir quitté l’aéroport vous sortirez du métro à la station Serdika, en plein centre. Les larges artères dévouées à l’automobile et le Largoto, ancienne maison du Parti Soviétique, feront office de piqûre de rappel si l’espace d’un instant vous aviez oublié votre destination.
Les traces du passé rappelleront également la présence turque. La grande mosquée est bordée d’un square et on en fait aisément le tour.
Juste à côté, les halles du marché couvert datant de 1911 offrent la possibilité de manger sur le pouce. Qu’il s’agisse de sandwichs faits sur place ou d’assiettes un peu plus élaborées, c’est l’occasion de goûter le tarator (sorte de yaourt agrémenté) ou encore le kyopolou (appelons cela du caviar d’aubergine).
Si un bol d’air se fait pressant, direction le grand parc Borisov Gradina. En passant par le monument dédié à l’armée soviétique, les larges pelouses et les bancs vous feront oublier que vous êtes dans une capitale.
Le stade du club de football du CSKA Sofia s’y trouve. Il peut s’agir d’une curiosité si vous n’êtes pas une âme trop sensible. Bien que le portail soit généralement grand ouvert, on vous en déconseille son accès. Les regards inquisiteurs des hooligans locaux qui y font la garde devraient suffire à vous pousser à passer votre chemin. Sans parler des innombrables stickers à croix gammées et messages annonçant tout sauf la bienvenue aux étrangers.
Le lieu ayant le plus d’intérêt à Sofia est sans conteste sa magnifique cathédrale Saint Alexandre Nevski. Relativement récente (début 20ème), elle impose sa coupole centrale dorée et ses 45 mètres de haut. Le square y faisant office de parvis est le paradis des chineurs d’objets de la période communiste.
Retrouvez notre article sur Rila, le coeur religieux de la Bulgarie.
PLOVDIV
Direction le sud en reliant Sofia à Plovdiv en train. Le charme d’un voyage en compartiment est le must pour admirer les paysages et les pics enneigés au loin. Si la gare est quelque peu excentrée du centre historique, il est néanmoins accessible à pied en une trentaine de minutes.
Cette partie de la ville est incontournable et le titre de capitale européenne de la culture 2019 a permis à Plovdiv la rénovation de ses ruelles pavées et de ses vieilles demeures. Cette colline surplombe la ville et offre un panorama à couper le souffle. Une journée n’est pas de trop pour y visiter le musée ethnographique ou encore le théâtre romain.
Plus bas, une large allée piétonne n’a pas pu échapper à la standardisation européenne et est bordée des mêmes commerces que l’on verrait partout. Le visiteur avisé saura néanmoins apprécier le stade romain puis au bout le square Stambolov.
Atteindre la monumentale statue d’Alyosha perchée en haut d’une colline aura pour récompense, parait-il, d’assister à un magnifique coucher de soleil.
Retrouvez notre article sur Buzludzha, le monument communiste abandonné en Bulgarie.
VELIKO TARNOVO
Veliko Tarnovo est le compromis entre ville développée et sentiment d’être à la campagne tant il s’agit d’un lieu aéré. Construite autour d’un immense causse, cette ville permet un fantastique panorama d’où que vous soyez.
Si ses ruelles méritent toutes une balade, le point d’orgue du séjour sera sans conteste la visite de la forteresse. Très grande et son enceinte comprenant notamment un belvédère, son accès y est libre. Le must est de s’y rendre par une randonnée partant du centre-ville. En chemin, vous pourrez admirer le monument à la dynastie Asen et vous retrouver entouré par les hauteurs de la ville. Suivez le fleuve Yantra jusqu’à l’université puis traversez les faubourgs de Veliko Tarnovo. Quelques centaines de mètres encore à grimper et vous arriverez à l’entrée de la forteresse.
VARNA
L’étape balnéaire en Bulgarie se fait obligatoirement sur les rives de la mer morte, et dans la majeure partie des cas à Varna. Connue aujourd’hui pour le tourisme balnéaire, cette ville n’en est pas moins bien peuplée l’hiver. A tel point qu’il s’agit de la deuxième ville du pays. Ses habitants vivent principalement de ce qui est un des ports les plus importants de la mer noire.
Varna fera le bonheur de ceux à qui la plage manquait, le bonheur des amoureux du patrimoine religieux, mais aussi ceux qu’un grand parc ombragé le long de la mer, le Jardin maritime, ravit. Quelques bars le long du sable offrent LA pause du voyage.
RAZGRAD
Que serait un voyage en Bulgarie sans un passage par une ville considérée comme sans aucun intérêt ? Soyons honnêtes, Razgrad est en effet le type de ville où faire étape parait saugrenu pour des locaux !
Cette ville dépasse les 100 000 habitants et est principalement connue pour son industrie pharmaceutique. Elle offre tout de même sa place principale et la mosquée Pasha, vieille de 500 ans et qui aurait bien besoin d’être rénovée. Vous ne pourrez pas occulter l’hôtel Cartoon, véritable verrue urbaine devenue pourtant un symbole de la ville.
La ville est très étalée et vous trouverez sans difficulté une pension dans la campagne environnante.
EN BREF
La Bulgarie compte un peu plus de 7 millions d’habitants dont près d’un tiers résident dans les 5 premières villes du pays.
Cinq frontières les séparent de la Turquie, de la Grèce, de la Serbie, de la Roumanie et de la Macédoine du Nord.
La Bulgarie fait partie de l’Union Européenne depuis 2007. Mais le Lev est toujours la monnaie nationale et le pays est toujours candidat à l’espace Schengen.
Plusieurs compagnies permettent de relier Sofia depuis Paris, Genève, Beauvais, Nice pour des sommes modestes. La carte d’identité française est suffisante pour s’y rendre.
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