FemmesMK – Durant tout le mois de mars, dans le prolongement de la Journée internationale des Droits de la Femme, le projet #ЖениМК (#FemmesMK) vous invite à faire la connaissance de femmes originaires de Macédoine du Nord qui, par leur travail ou leur engagement social, ont contribué à l’émancipation des femmes dans la société tout au long du dernier siècle.
En effet, chaque jour du mois de mars, une femme qui gagne à être connue est présentée sur les pages Instagram et Facebook du projet. La beauté de l’initiative, en plus de son objectif initial qui est de sensibiliser et de promouvoir l’importance des femmes dans notre société ainsi que leur combat quotidien pour l’égalité dans les sphères sociales, politiques et économiques, est que chaque portrait a été réalisé par une illustratrice/artiste macédonienne différente, sur une base volontaire. Les portraits sont ravissants, et chacune des artistes apporte un style et une touche personnelle, ce qui enrichit de beaucoup l’initiative.
Les textes sont quant à eux courts, compacts mais très bien rédigés. Un beau travail de recherche a aussi été fait pour nous présenter des femmes de tous les horizons. Certain(e)s ont critiqué que les choix étaient politiques, les fondatrices du projet s’attendaient à ces critiques mais expliquent que la sélection a été faite dans la plus grande rigueur, dans la transparence la plus totale, avec la volonté de présenter différentes femmes qui viennent de tous les domaines, avec des parcours uniques.
Les fondatrices, Jelena Peroska et Ana Funa se sont inspirées d’un projet similaire mis sur pied en Bosnie-Herzégovine (#ŽeneBiH) l’année dernière, ainsi que du livre « Good night stories for rebel girls ». Elles ont souhaité développer quelque chose de semblable pour leur propre pays, la Macédoine du Nord. Ce sont joints à elles des joueuses clés pour la traduction et révision des textes (Ana Marija Karadzovska), le branding et la mise en visuel de la campagne (Teano Kardula), ainsi que pour la recherche, la coordination et les publications (Jelena, Ana et Simona Mirchevska). Le tout, toujours, sur une base volontaire.
Durant le mois de mars, elles se concentrent donc sur les publications quotidiennes et la médiatisation du projet. Mais elles explorent aussi toutes les pistes possibles pour transférer ces portraits de femmes sur un support plus permanent, qui pourrait mieux voyager dans le temps et rester gravé dans les mémoires.
L’idée d’un livre allait de soi, puisque c’est ainsi que s’est conclu le projet mère en Bosnie-Herzégovine. Cependant l’idée d’un documentaire qui rassemblerait les témoignages de ces femmes (pour celles qui sont toujours vivantes), mais aussi de ceux et celles qui ont eu la chance de vivre ou de travailler avec elles, fait son chemin. Les prochaines étapes restent à être définies, ainsi que les sources de subventions, mais espérons que ce n’est que le début de cette belle initiative, positive, engagée et rafraîchissante.
Note – Toutes les publications sont faites dans trois langues : le macédonien, l’albanais et l’anglais.
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