Leurs notes résonnent dans le monde entier depuis des années, les virtuoses slovaques du Janoska Ensemble étaient de passage à Paris ce week end à l’occasion du Festival Classique au Vert. Résumé et photos.
Originaire de la capitale slovaque Bratislava, le Janoska Ensemble s’articule autour des trois frères Janoska (František au piano, Roman et Ondrej aux violons) et de leur beau frère Julius Darvas à la contrebasse. Une grande famille de musiciens depuis déjà six générations. Auréolés de nombreux prix, des disques certifiés Disques d’Or, la renommée internationale du quatuor slovaque n’est plus à faire. Ils jouent pourtant très peu en France : cette venue sur la scène Delta du Parc Floral de Paris était donc un rendez vous immanquable, et l’Ambassadeur de Slovaquie en personne, Son Excellence M. Igor Slobodnik, n’a pas manqué de venir applaudir ses célèbres concitoyens.
Le « Janoska style »
C’est en formule trio que le Janoska Ensemble s’est présenté ce samedi, l’un des deux violonistes étant tombé malade. Allez, on revoit le programme et on assure à trois, aucun problème pour ces virtuoses prêts à tout quand il s’agit de défendre leur unique « Janoska style ». Qualifier cet ensemble de « classique » serait si réducteur tant leur palette est large et inattendue. Mélanger musique classique et influences « modernes » n’est certes pas nouveau (le fameux « crossover »), mais les slovaques en proposent une version unique entre classique et jazz.
De Beethoven aux Beatles en passant par Cole Porter
En tournée mondiale pour promouvoir leur dernier album « The Big B’s » sorti en 2022 chez l’iconique label Deutsch Grammophon, le trio d’un jour a naturellement orienté son répertoire vers du Beethoven, du Bach, du Brubeck (son célèbre « Blue rondo a la turc« ), mais en y ajoutant leurs inspirations, cet inimitable Janoska Style qui a fait la réputation et la renommée du quatuor slovaque.
La « Lettre à Elise » devient « Souvenir pour Elise« , tandis que les accords intemporels de la « Sonate au clair de lune » de Beethoven se mêlent au mythique « Night & Day » de Cole Porter dans ce somptueux « Cole over Beethoven« . Sans oublier quelques compositions aux influences latino (« Buenos Días, Marco!« , « Leo’s dance« …) et de magnifiques réarrangements de tubes des Beatles issus de leur précédent disque « Révolution » enregistré aux célèbres studios Abbey Road (2019).
Un style unique laissant la part belle aux improvisations et moments inattendus, comme cette « Vie en rose » d’Edith Piaf reprise en choeur par le public.
Une interprétation qui nous a laissé sans voix, avec une standing ovation plus que méritée pour ces virtuoses du Janoska Ensemble au jeu à la facilité déconcertante et à la franche complicité. Une magnifique façon de « dépoussiérer » l’image de la musique classique et de la rendre plus accessible en refaisant découvrir différemment les grands compositeurs à travers des réarrangements qui sonnent résolument modernes. On en redemande !
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