Syri i kaltër, L’œil bleu albanais fait partie de joyaux naturels qui méritent le détour. Découverte…
Si le sud de l’Albanie est plutôt connu pour les plages aux eaux cristallines de la côte ionienne et les sites archéologiques qui parsèment la région, il est une partie plus méconnue ; les attractions naturelles. En effet, l’un des atouts de la région du sud-ouest de l’Albanie est la capacité de passer, en moins d’une heure, d’une ambiance balnéaire aux vertes vallées et des montagnes.
Situé à mi-chemin entre deux points stratégiques de la région, la ville côtière de Saranda et l’ancienne cité fortifiée de Gjirokaster, l’œil bleu, ou Syri i kalter en albanais, est en fait l’une des sources principales de la rivière Bistricë. Cette rivière de 25 kilomètres se jette dans le lac de Butrint et alimente les villages et campagnes environnantes, non seulement en eau potable mais aussi en électricité grâce à des centrales hydroélectriques.
Syri i kaltër – Mais quelle est la particularité de cette source ?
Son cadre. Localisée à environ 45m de profondeur, l’eau jaillit des entrailles de la terre pour devenir rivière. Le sol de la région étant particulièrement calcaire, l’eau de la surface est d’un bleu très clair voire turquoise, alors que cette source profonde ressemble à une pupille bleue très foncée au milieu de ce bleu cristallin, d’où son nom.
Son puissant débit de 18400 litres par secondes crée une forte pression dans laquelle les visiteurs se plaisent à lancer des pierres pour les voir refaire surface quelques minutes plus tard. Si ce lieu d’un bleu azur semble être un appel à la baignade durant les fortes chaleurs de l’été, c’est cependant un piège. En effet, la température de l’eau avoisine les 13°C pendant l’été, et seuls les plus braves arrivent à se jeter à l’eau !
Cependant, si la baignade est périlleuse, l’environnement de la source est un vaste parc naturel de chênes et de Sycomores qui apportent une ombre et une fraîcheur apaisantes en été. L’attraction attirant de plus de en plus de touristes, des bars et restaurants se sont rapidement installés au beau milieu de la nature.
Et craignant de voir l’endroit se défigurer, le gouvernement albanais a classé la zone comme parc naturel national, ce qui n’empêche pas la fréquentation du lieu d’augmenter. Ainsi, les baignades, pourtant interdites et malgré les trois kilomètres de route cabossée à parcourir pour s’y rendre, se multiplient et menacent l’équilibre fragile du lieu et, à long terme, sa survie.
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